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Élection présidentielle sous haute tension aux Comores

Le président sortant Azali Assoumani en train de voter Copyright de l’image Getty Images
Image caption Le président sortant Azali Assoumani en train de voter

Les 12 candidats de l’opposition réclament l’annulation des élections, à la suite des violences survenues dès les premières heures du scrutin présidentiel, rapporte notre correspondant dans la région, Yacine Mohabuth.

Des personnes ont été blessées par balle ou à l’arme blanche, déclare le porte-parole des 12 candidats de l’opposition, Achmet Said Mohamed, lui-même en lice.

Au total, 13 candidats dont le président sortant Azali Assoumani prennent part au scrutin.

À Anjouan et Mohéli, deux des trois îles du pays, la situation est très tendue depuis l’ouverture des bureaux de vote dont certains ont été saccagés. D’autres bureaux de vote ont été fermés en raison des violences.

Des urnes étaient déjà remplies de bulletins avant l’ouverture des bureaux.

C’est seulement à la Grande Comores que règne un calme relatif.

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« Dès 4 h 35 minutes, nous avons été informés de la situation critique sur les îles d’Anjouan et de Mohéli avec les faits suivants : des assesseurs des différents candidats indépendants n’ont pas reçu les accréditations nécessaires pour accéder aux bureaux de vote. (…) Des tirs ont été entendus dans plusieurs localités », déclare Achmet Said Mohamed.

« Des bureaux de vote ont ouvert illégalement dès 4 h du matin, et des urnes remplies [de bulletins de vote] étaient déjà sur place. La population a commencé à manifester son mécontentement, et des vidéos montrent des scènes de violence dans des localités d’Anjouan où plusieurs urnes ont été saccagées », ajoute le porte-parole des candidats de l’opposition.

Il affirme que « plusieurs routes ont été bloquées, ce qui empêche la circulation des [électeurs] et entrave le vote ».

« Nous (…) constatons la prise en otage du pays et saisissons notre interlocuteur privilégié, l’Union africaine afin qu’il prenne les dispositions nécessaires pour arrêter ce coup », poursuit Achmet Said Mohamed.

Quelque 309.137 électeurs doivent élire le futur président comorien. La Commission électorale nationale indépendante est chargée de l’organisation de l’élection présidentielle.

Le scrutin est supervisé par l’Union africaine et des observateurs des pays d’Afrique de l’Est.

Les Comores, pays situé dans l’océan Indien, compte près de 814.000 habitants, selon la Banque mondiale.

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