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Course contre la montre pour secourir les survivants du cyclone Idai

Cyclone Idai Copyright de l’image AFP
Image caption Des populations désespérées ont emporté des sacs de riz d’un entrepôt à Beira

Les organismes d’aide se démènent pour atteindre les survivants du cyclone Idai au Mozambique face à l’ampleur d’une catastrophe naturelle qui a entrainé des dégâts importants et de nombreuses pertes en vie humaines.

Les ONG qui interviennent dans le pays dévasté par le cyclone estiment que des milliers de personnes sont bloquées par des inondations.

Elles se sont abritées pour les plus chanceux sur le toit des bâtisses hautes ou coincées dans des arbres.

Dans la ville portuaire de Beira, les travailleurs humanitaires disent qu’il ne leur reste que deux ou trois jours d’eau potable.

Environ 300 personnes ont trouvé la mort au Mozambique et au Zimbabwe, mais le bilan devrait s’alourdir.

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Avec les pénuries de nourriture et d’eau potable, la menace de maladies s’accroît, préviennent les agences médicales.

Le puissant cyclone s’est abattu sur Beira jeudi dernier, avec des vents de plus de 177 km/h dévastant tout sur son passage lorsqu’il s’est déplacé vers l’intérieur des terres pour toucher le Zimbabwe et le Malawi.

« La première chose que l’on voit quand on arrive, c’est la destruction et beaucoup d’eau », explique Get Verdonck, coordinateur d’urgence de l’association Médecins Sans Frontières (MSF).

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Image caption Le fleuve est sorti de son lit autour de Beira

« Les gens utilisent de l’eau des puits et il est probable que cette eau soit impropre… la pneumonie et d’autres maladies respiratoires vont être un problème », a-t-il expliqué à l’agence Reuters.

Les organisations d’aide ont déclaré que le Mozambique avait été le plus durement touché par les inondations provoquées par les fleuves qui coulent en aval des pays voisins.

Caroline Haga, responsable de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, a déclaré que les zones les plus touchées étaient proches du fleuve Buzi, à l’ouest de Beira.

Elle a indiqué que les équipes de secours distribuaient des biscuits à haute teneur énergétique, des comprimés de purification pour l’eau et d’autres fournitures aux personnes cernées par les eaux et la boue.

« Nous avons des milliers de personnes… sur les toits et dans les arbres qui attendent d’être secourues », a déclaré Mme Haga à l’AFP.

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Image caption L’aide est convoyée par des hélicoptères dans plusieurs zones

« Nous manquons de temps. Les gens attendent les secours depuis plus de trois jours maintenant. On ne peut pas assister tout le monde donc notre priorité se sont les enfants, les femmes enceintes, les blessés. »

Deborah Nguyen, du Programme alimentaire mondial (PAM), a déclaré que les priorités étaient d’atteindre les personnes piégées dans les zones inondées et d’organiser des abris temporaires pour les personnes secourues.

« Les opérations de secours progressent, mais il y a encore beaucoup de travail », a-t-elle dit à l’AFP.

Le président du Mozambique, Felipe Nyusi, a déclaré que plus de 100.000 personnes sont en danger.

Que s’est-il passé ailleurs ?

Au Zimbabwe, au moins 98 personnes sont mortes et 217 personnes sont portées disparues dans l’est et le sud du pays, a indiqué le gouvernement.

Au Malawi, l’ONU affirme que plus de 80.000 personnes ont été déplacées par le cyclone.

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