Site icon LE JOURNAL.AFRICA

Bemba rejoint Kabila dans la crise du sénat en RDC

RDC Copyright de l’image Getty Images
Image caption Jean Pierre Bemba leader du MLC

Le parti de Jean Pierre Bemba s’allie à la coalition de Kabila pour s’opposer à la décision de reporter l’installation des sénateurs.

Le parti de Jean Pierre Bemba a décidé de s’allier à la coalition de l’ancien président de la RDC, Joseph Kabila, pour s’opposer la décision de reporter l’installation des sénateurs nouvellement élus.

Pour le MLC (Mouvement pour la libération du Congo) parti politique d’opposition, la prétendue corruption constatée par le parti au pouvoir lors du vote des sénateurs est une conséquence logique de la fraude électorale qui a porté au pouvoir l’actuel président, Félix Tshisekedi.

Le point commun entre le MLC et le FCC pro-Kabila est que les deux plates-formes estiment que ni le président Tshisekedi ni la réunion interinstitutionnelle qu’il a convoquée lundi n’ont le pouvoir légal de suspendre l’installation du nouveau sénat ou de reporter les élections des gouverneurs.

Sur ce dossier politique qui cristallise toutes les attentions en RDC, il existe plusieurs interprétations très divergentes des lois.

A lire aussi

La plateforme de Kabila à la tête des assemblées provinciales en RDC

Le camp de Kabila revendique la victoire aux sénatoriales en RDC

Tshisekedi suspend ‘l’installation’ des sénateurs

Cependant, de nombreux acteurs politiques estiment que les décisions prises par le président Félix Tshisekedi sont du ressort juridique de la Cour Constitutionnelle sous réserve d’une saisine officielle.

Lundi, le président de la RDC, le chef de la commission électorale et d’autres membres clés du gouvernement ont annoncé la décision de suspendre l’installation des nouveaux sénateurs et de reporter sine die l’élection des gouverneurs.

Des députés provinciaux qui sont accusés par les partisans de M. Tshisekedi de vendre leurs votes jusqu’à 50.000 dollars aux sénateurs sont les mêmes qui doivent voter pour les gouverneurs.

La réunion a également demandé au procureur général d’enquêter sur les allégations de corruption autour des sénatoriales.

La coalition de Joseph Kabila a remporté une majorité écrasante de sièges au Sénat lors du vote de vendredi, lui donnant le contrôle des deux chambres du parlement.

Les avocats du parti de Felix Tshisekedi ont déclaré qu’ils ne contesteraient pas les résultats des élections sénatoriales devant les tribunaux mais déposeraient une plainte contre leurs propres députés accusés d’avoir vendu leurs voix à la coalition de Joseph Kabila.

Certains observateurs redoutent que la crise des sénatoriales soit le point de départ d’une tension qui pourrait affecter la récente alliance politique entre Joseph Kabila et la coalition de Félix Tshisekedi.

Media playback is unsupported on your device
« Il nya pas de majorité parlementaire identifiée »
Quitter la version mobile