Gokmen Tanis, âgé de 37 ans et né en Turquie, a été retrouvé plusieurs heures après l’attaque dans un bâtiment situé à environ trois kilomètres du lieu de la fusillade.
Les autorités néerlandaises déclarent que le mobile de l’agression n’est pas encore connu.
La police a perquisitionné plusieurs domiciles et arrêté deux autres personnes soupçonnées d’avoir joué un rôle dans la fusillade, selon les médias locaux.
La fusillade avait déclenché une chasse à l’homme dans toute la ville où la fermeture des écoles a été ordonnée par les autorités.
Lire aussi:
Trois morts et neuf blessés dans une fusillade aux Pays-Bas
Mali : les Pays-Bas quittent la Minusma
Pays-Bas : un député traite les Marocains de « racailles »
Que s’est-il réellement passé?
Vers 10 h 45, heure locale (09 h 45 GMT), la police a été alertée pour le cas d’une fusillade à bord d’un des tramways de la ville.
« Un homme a commencé à tirer sauvagement », a déclaré un témoin aux médias locaux. Certains blessés seraient dans un état critique.
Un autre témoin a dit à la chaîne de télévision publique néerlandaise NOS qu’il avait aidé une femme blessée lorsque le tramway s’était arrêté d’urgence.
« J’ai regardé derrière moi et j’ai vu quelqu’un allongé derrière le tramway. Les gens sont sortis de leurs voitures… et ils ont commencé à la soulever », affirme-t-il.
« J’ai aidé à faire sortir la femme, et puis j’ai vu un homme armé courir vers nous, son fusil levé. J’ai entendu des gens crier ‘Shooter ! Shooter !’ et j’ai commencé à courir », raconte le témoin.
Le tireur a ensuite pris la fuite, et une chasse à l’homme a aussitôt été déclenchée pour une grande partie de la journée de lundi.
La sécurité a été renforcée dans les aéroports et les mosquées, tandis que la police antiterroriste s’évertuait à localiser le suspect.
Une photo de lui a été postée sur les médias sociaux par la police, qui a mis les gens en garde contre lui.
Un certain nombre de raids auraient été effectués, et des officiers de la lutte antiterroriste patrouillaient dans les rues à proximité du lieu de l’attaque.
La police a encerclé un bâtiment non loin de l’endroit de la fusillade et a arrêté M. Tanis, lundi soir.
Quelle est l’identité du suspect?
La police a déclaré que la fusillade semblait être un incident terroriste, mais lors d’une conférence de presse, lundi soir, un procureur a déclaré qu’elle aurait pu être motivée par des « raisons familiales ».
M. Tanis était connu de la police néerlandaise, a ajouté le procureur.
Quelle a été la réaction?
Le Premier ministre Mark Rutte a déclaré que le pays avait été « secoué par une attaque », qu’il a qualifiée de « profondément troublante ».
« Il y a beaucoup de questions et de rumeurs », a-t-il déclaré, ajoutant que « les motifs de cette attaque ne sont pas clairs ».
Selon le chef du gouvernement, les élections locales se dérouleraient comme prévu mercredi, mais les drapeaux seraient mis en berne.
Des dirigeants du monde entier, dont le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, ont présenté leurs condoléances aux autorités néerlandaises et aux familles des victimes.
Lire aussi:
Pays-Bas: Van Persie rappelé en sélection
L’ambassadeur d’Erythrée « persona non grata » au Pays-Bas
Le Maroc rappelle son ambassadeur aux Pays-Bas
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a déclaré que l’UE « se tient aux côtés des Pays-Bas et de son peuple en ces temps difficiles ».
Le niveau de menace à Utrecht a été réduit après l’arrestation. Il avait déjà été élevé à son plus haut niveau, et la police paramilitaire avait été postée dans les aéroports et les mosquées.
L’université d’Utrecht a fermé tous ses bâtiments, et les trains n’ont pas été autorisés à se rendre dans la gare centrale de la ville.
Utrecht, quatrième ville des Pays-Bas, compte environ 340.000 habitants. Le niveau de criminalité est bas, et les meurtres commis à l’aide d’armes à feu sont rares, ce qui est le cas dans une grande partie du pays.
Regarder aussi: