En RDC, plusieurs manifestations de colère ont été enregistrées au lendemain de la publication des résultats des élections sénatoriales.
Ces résultats consacrent une large victoire du Front commun pour le Congo, la coalition de l’ex-président Joseph Kabila, sur fond d’allégations de corruption.
Au moins une personne a été tuée au cours de ces échauffourées samedi dans la capitale Kinshasa où plusieurs centaines de partisans du président Félix Tshisekedi ont exprimé leur colère en mettant le feu à pneus enflammés et érigeant des barricades sur les routes.
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Les partisans du président congolais accusent les députés provinciaux de leur parti, de s’être laissés corrompre ; ce qui d’après eux, explique leur défaite aux élections sénatoriales.
L’UDPS, le parti du président Tshisekedi n’a pu faire élire qu’un seul sénateur alors que la coalition pro-Kabila a raflé les deux tiers des sièges à la chambre haute du parlement.
Des bureaux du parti de l’ex président Kabila ont été saccagés par des manifestants à Kinshasa et à Goma. A Mbuji-Mayi, un policier a même été tué par les protestataires.
« Depuis ce matin, les combattants de l’UDPS en colère font le tour des résidences des députés provinciaux. La première victime est la députée provinciale du FCC Félicitée Ngalula dont la résidence se trouve à moins de 300 mètres de la permanence de l’UDPS » confirme Me Jimmy Bashile de la société civile.
« Ils sont arrivés et ont tout mis à sac. Un policier de sa garde a été tué et deux armes emportées ».
Le politicien Alphonse Ngoy Kasanji, élu sénateur sous l’étiquette pro-Kabila FCC, demande que les personnes impliquées dans les troubles de samedi soient arrêtées et punies.
Avec cette large majorité au parlement la coalition pro Kabila a désormais le pouvoir de réviser la Constitution ou encore mettre en accusation le chef de l’Etat en exercice.