Le Liberia souhaite que le match prévu le 24 mars à Kinshasa soit délocalisé dans un autre pays en raison de craintes suscitées par l’épidémie d’Ebola, qui a fait des centaines de morts dans l’est de la RDC.
La LFA, la Fédération libérienne de football, a envoyé une lettre à la Confédération africaine de football (CAF), affirmant que l’épidémie d’Ebola en RDC rappelle la douloureuse expérience du Liberia avec cette maladie entre 2013 et 2015.
« Sur la base de notre expérience avec Ebola au Liberia et de la mort de bon nombre de nos frères et sœurs, nous pensons que cela pourrait avoir un grand impact psychologique sur l’esprit de nos joueurs », a écrit Isaac Montgomery, le secrétaire général de la LFA.
« Cela pourrait être un obstacle à la performance de nos joueurs, vu le passé récent de l’épidémie d’Ebola dans notre pays », a ajouté Montgomery dans une lettre dont la BBC a obtenu copie.
Le secrétaire général de la CAF, Amr Fahmy, à qui la lettre est adressée, a répondu, promettant de faire le « suivi » nécessaire.
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La rencontre prévue entre Congolais et Libériens est décisive, car il s’agit de la dernière journée des éliminatoires de la CAN 2019, et les deux équipes sont au coude-à-coude entre elles, mais aussi avec les deux autres de la poule, le Zimbabwe et le Congo.
Le Liberia a sept points, soit un de plus que la RDC. Le Zimbabwe est en tête de la poule avec 8 points, le Congo est dernier avec 5. Seules deux équipes doivent se qualifier à la phase finale de la CAN prévue en juin et juillet en Egypte.
La dernière journée des éliminatoires est d’autant plus cruciale que même le dernier de la poule, le Congo, a encore les chances de se qualifier.
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En novembre 2018, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que l’épidémie d’Ebola dans l’est de la RDC était la deuxième la plus importante de l’histoire de la maladie.
Le bilan publié le 12 mars par l’OMS indiquait que 927 cas avaient été dénombrés, et que 584 personnes sont mortes de la maladie à fièvre hémorragique.
En août 2014, la CAF avait interdit au Liberia, à la Sierra Leone et à la Guinée d’accueillir des matchs internationaux par crainte de propagation du virus Ebola.
En raison de cette interdiction, les matchs que devaient accueillir ces pays avaient été reportés à mai et décembre 2015, et janvier 2016.
L’épidémie d’Ebola la plus meurtrière de l’histoire a fait plus de 11.000 morts en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, entre 2013 et 2015, selon un bilan de l’OMS.