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Au Burkina Faso, « 60 personnes victimes d’exécutions sommaires »

Simon Gongo, Ouagadougou, BBC Afrique

Le 14 février, l'armée burkinabè a déclaré avoir tué 146 "terroristes" dans le nord du pays (image d'archives). Copyright de l’image AFP/Getty Images
Image caption Le 14 février, l’armée burkinabè a déclaré avoir tué 146 « terroristes » dans le nord du pays (image d’archives).

Dans un rapport rendu public mercredi, le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et du peuple (MBDHP) accuse des éléments des forces armées burkinabè d’avoir enlevé et exécuté 60 personnes, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

L’armée a annoncé le 4 février dernier avoir tué 146 « terroristes », dans le nord du pays, dans une riposte menée après une attaque qui a fait 14 morts.

« Ce sont les populations elles-mêmes qui ont décrit le mode opératoire [des exécutions]. Des douilles de balles ont été ramassées à proximité des concessions » où ont eu lieu les exécutions, argue Chrysogone Zougmoré, le président du MBDHP.

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Dans un communiqué, les autorités du pays disent émettre des réserves sur la méthode de l’enquête menée par l’ONG de défense des droits de l’homme. « Le gouvernement prend acte des allégations et rassure que des investigations sont en cours sur les faits présentés », déclarent-elles dans un communiqué.

Le Burkina Faso est confronté depuis quatre ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières, qui ont fait plus de 300 morts depuis 2015.

Elles sont menées par plusieurs groupes djihadistes.

L’état d’urgence a été décrété dans 14 des 45 provinces du pays, accordant des pouvoirs supplémentaires aux forces de sécurité, dont celui de procéder à des perquisitions à domicile, de jour et de nuit.

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