Alberto Dabo, Bissau, BBC Afrique
Le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC) a eu 47 sièges sur 102, selon les résultats provisoires annoncés par la Commission nationale des élections (CNE), qui restent à valider par la Cour suprême.
Il a conclu des accords avec de petites formations qui totalisent sept sièges, pour pouvoir choisir le nouveau Premier ministre et former le gouvernement.
A la veille de l’annonce des résultats, le PAIGC a signé un « accord d’alliance parlementaire » avec l’Assemblée populaire unifiée, le parti de Nuno Gomes Nabiam, qui a obtenu quatre sièges.
Il a également noué une alliance avec deux autres partis qui ont obtenu en tout trois députés, ce qui permettra à son leader, l’ex-Premier ministre Domingos Simoes Pereira, en possession de 54 des 102 sièges de l’Assemblée nationale, de désigner le nouveau chef du gouvernement.
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Le Madem-G15, formé par 15 députés frondeurs du PAIGC, a obtenu 27 sièges. En raison des résultats obtenus par ce groupe dissident du PAIGC, le divorce est déjà consommé entre les deux parties.
Une frange du parti de M. Pereira estime que le Madem-G15 est à l’origine de son limogeage du gouvernement en 2016.
Les accords signés à Conakry le 16 octobre 2016 prévoient la réintégration des 15 députés frondeurs du PAIGC, ce que refusent encore Domingos Simoes Pereira et ses partisans.
Ses relations avec le chef de l’Etat, José Mario Vaz, sont conflictuelles depuis trois ans.
Grâce à une médiation régionale, un Premier ministre de consensus a été désigné en avril 2018 en la personne d’Aristide Gomes, pour organiser ces élections législatives, dans ce pays d’Afrique de l’Ouest politiquement très instable depuis l’indépendance en 1974.
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