Selon une enquête de l’ONU, des violences commises dans l’ouest de la République démocratique du Congo en décembre dernier pourraient être considérées comme des « crimes contre l’humanité ».
Un enfant de deux ans a été jeté dans une fosse septique. Des corps auraient également été jetés dans le fleuve Congo.
Les massacres ont eu lieu dans la localité de Yumbi, située dans l’ouest de la RDC, affirment les enquêteurs de l’ONU.
Selon eux, les violences survenues entre le 16 et le 18 décembre ont été « planifiées et exécutées avec l’appui de chefs coutumiers ».
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Les Nations unies estiment que les autorités congolaises ont manqué à leur devoir de protection des villageois victimes de ces tueries.
Les violences ont éclaté lorsque des membres d’une ethnie locale, les Batende, ont tenté d’enterrer un de leurs chefs sur des terres appartenant à leurs voisins d’une autre ethnie, les Banunu.
Les enquêteurs de l’ONU déclarent que les violences peuvent reprendre à tout moment.
Ils affirment que les membres de la communauté batende ont attaqué les villages banunu « avec une violence et une rapidité extrêmes, leur laissant peu de temps pour s’échapper ».
Le nombre de victimes est probablement beaucoup plus élevé que les 535 mentionnés dans le rapport de l’ONU.
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Selon certaines sources, le bilan aurait atteint près de 900 morts. En janvier, les estimations de l’ONU faisaient état d’au moins 890 personnes tuées.
Les enquêteurs des Nations unies n’ont pas pu accéder à l’un des quatre villages où ont eu lieu les violences.
Des habitants de ces villages ont tenté de traverser le fleuve Congo pour se réfugier au Congo-Brazzaville voisin. Selon l’enquête, quelque 16 000 personnes ont quitté leur village.
Le scrutin présidentiel congolais du 30 décembre a été reporté au 31 mars à Yumbi en raison des violences dans la zone.