Plus de 750.000 Bissau-Guinéens élisent ce dimanche leurs représentants au parlement avec l’espoir que ces élections contribueront à sortir le pays de la crise politique qu’il traverse depuis près de quatre ans.
Le scrutin se déroule globalement dans le calme et les bureaux de vote ont pour la plupart ouverts à l’heure selon le chef de la mission d’observation de la CEDEAO, Kadré Oudraogo.
»Nous avons constaté un calme et une discipline de la part des électeurs. Nous avons constaté également une forte mobilisation dans les bureaux de vote que nous avons visités » a déclaré Kadré Oudraogo.
Les électeurs espèrent à travers ce scrutin tourner la page de la crise politique que connait le pays.
»Je suis vraiment contente aujourd’hui, car je viens d’exercer mon devoir civique. J’espère que ces élections vont faire en sorte que l’on tourne définitivement la page de la crise politico-institutionnelle, d’autant que ça fait quatre ans que cette crise secoue le pays. Les espoirs de tout un peuple sont déçus, mais le scrutin se déroule bien dans le calme » a affirmé une électrice au correspondant de la BBC.
- Election Sénégal 2019 : Macky Sall, « Inauguration man »?
- Guinée-Bissau: un nouveau Premier ministre désigné
La crise a débuté en août 2015 lorsque le président José Mario Vaz a limogé son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, chef du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), qui domine la vie politique depuis l’indépendance en 1974 et auquel M. Vaz appartient.
21 partis sont en lice pour 102 sièges à pourvoir. Il s’agit d’un scrutin à la proportionnelle à un tour, avec pour la première fois un minimum de 36% de femmes candidates sur les listes.