Le chef de l’armée algérienne a déclaré que l’armée n’autoriserait pas un retour aux turbulences des années 1990 qui ont fait 200.000 morts.
Le général Ahmed Gaid Salah s’exprimait alors que des milliers de personnes manifestaient à nouveau dans les principales villes du pays pour exiger la démission du président Abdelaziz Bouteflika.
Dans la capitale, Alger, les étudiants et leurs enseignants se sont rassemblés au centre ville, exigeant que le chef de l’Etat de 82 ans, qui est extrêmement malade, abandonne son projet de briguer un cinquième mandat présidentiel lors des élections du mois prochain.
Ils réclament en outre des changements dans le pays.
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« On est sorti pour exprimer le ras-le-bol. Le peuple est sorti comme dans une communion. On en a marre du système. C’est un seul parti qui dirige, le FLN, et ça doit changer. On veut un changement rapide, le peuple en a marre. On en a marre d’un seul parti qui dirige le pays et qui tire toutes les ficelles », explique Karim.
« On espère avoir plus d’opportunités pour le boulot, des études meilleures. Il y a beaucoup de jeunes qui ont fait des études supérieures puis restent à la maison sans rien faire. On veut que cela change. On veut bosser, on veut travailler », raconte quant à elle Nadira.
« Si le pouvoir refuse de partir c’est nous qui partirons. J’ai perdu espoir dans l’Algérie, on voit qu’on n’avance pas mais qu’on stagne », déplore Belkacem.
Les étudiants ont décidé de poursuivre encore le mouvement de contestation.
Les photos prises sur place montrent l’ampleur de la mobilisation :
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