La représentation de Thomas Sankara dévoilée en clôture du Fespaco sur le lieu du mémorial consacré au héros Burkinabè n’a pas du tout convaincu les ouagalais.
Cette statue restera sans doute célèbre dans l’histoire des plus gros « ratés » artistiques. Visage au traits grossiers, erreur sur le nom, l’œuvre d’art du sculpteur Burkinabè Jean-Luc Bambara ne cesse de déchaîner toutes sortes de réactions sur la Toile depuis 48 heures.
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Colère, incompréhension, hilarité, les Burkinabè cherchent à trouver des responsabilités dans ce qu’il conviendrait de qualifier « d’attentat à la mémoire » de l’ancien président, devenu une icône nationale et internationale.
Les concepteurs de la statue ont expliqué dans la presse que celle-ci ne pouvait être réellement appréciée qu’à une distance de 200 mètres.
Les explications du sculpteur ont peu convaincu et déclenché d’hilarants 200 mètres challenge sur Facebook.
En plus du peu de ressemblance avec son modèle, le nom abrégé sur l’uniforme comporte une faute d’orthographe que n’ont pas manqué de relever les Burkinabè.
Le Comité International du Mémorial Thomas Sankara (CIMTS) a, dans un communiqué, tenu à rassurer les populations que des corrections seront apportées à la statue.
« Le CIMTS rassure les personnes qui, à juste titre, ont noté que les traits et la forme du visage sur la statue ne reflètent pas ceux du visage de Sankara, que leur préoccupation sera bientôt résolue dans le cadre du processus de finition de l’œuvre. En effet, il est prévu d’apporter les derniers recadrages après l’implantation de la statue en tenant compte des distances, volumes et angles de vision. Les dernières corrections seront donc portées. »
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