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Le Rwanda ouvre le FESPACO 2019

Burkina Faso Copyright de l’image Getty Images
Image caption Le Rwanda invité d’honneur de la 26ème édition du Fespaco

Le film rwandais « The Mercy of the Jungle » qui dénonce l’absurdité de la guerre, a ouvert dimanche la compétition de la 26ème édition du Fespaco.

« The Mercy of the Jungle » (La miséricorde de la jungle) du réalisateur rwandais Joël Karekezi a été projeté dans une salle comble de l’historique Cinéma Burkina.

La trame retrace la dérive de deux soldats rwandais perdus dans la jungle lors de la deuxième guerre du Congo en 1998.

Au-delà de son aspect film de guerre, il s’agit d’une réflexion sur l’absurdité de ce conflit terriblement meurtrier, comme de toutes les guerres, magnifiée par des images superbes de la jungle du Kivu.

Livrés à eux-mêmes, les deux soldats du film, le sergent Xavier, un vétéran joué par l’acteur belge Marc Zinga, et la jeune recrue Faustin (Stéphane Bak), n’ont d’autre choix que de s’entraider pour survivre, et cette épreuve les amènent à une introspection.

« Le message de ce film, c’est un message de paix », a expliqué Joël Karekezi. Un message de paix encore d’actualité car la République Démocratique du Congo est loin de surfer sur des vagues de paix.

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Le conflit s’éternise depuis plusieurs années avec des alliés et des ennemis qui changent au gré de leurs intérêts dans un chao fait d’atrocités et de massacres de civils.

Les guerres du Congo, nourries par les fabuleuses richesses minières de la région, ont fait plusieurs millions de morts de la fin des années 1990 au début des années 2000.

Le Rwanda est le pays invité de cette édition du cinquantenaire du Fespaco où vingt longs métrages de fiction sont en lice pour décrocher l’Etalon d’or de Yennenga, la « palme d’or africaine », et succéder à « Félicité », du Sénégalais Alain Gomis, primé en 2017.

« C’est un honneur de défendre ce projet africain qui a une certaine ambition, et une vraie joie de présenter notre film ici au Fespaco, en Afrique, de participer à un engouement pour le cinéma africain », a déclaré Marc Zinga.

Au total 165 films de 16 pays africains concourent pendant les huit jours du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), du 23 février au 2 mars, dans les différentes sections, courts métrages, documentaires, séries télé, films d’animation, ainsi que films d’écoles africaines de cinéma.

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