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La France conforte son soutien militaro-financier au Mali

Le Premier ministre français a conforté samedi à Bamako l’aide financière et militaire de la France au Mali face à la menace jihadiste.

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Image caption Edouard Philippe avec Soumeylou Boubeye Maiga à Bamako ce samedi 23 février.

La France et sa force militaire Barkhane (4.500 soldats dans les pays du Sahel, dont 2.700 sur le territoire malien) seront « aux côtés du Mali aussi longtemps que nécessaire et aussi longtemps que le Mali le souhaitera », a lancé Edouard Philippe lors d’une conférence de presse commune avec son homologue malien, Soumeylou Boubèye Maïga.

Pour cela 85 millions d’euros d’aide française au développement ont été actés lors d’une cérémonie à Bamako, dont 35 millions de subventions directes destinées notamment à faire face aux difficultés de trésorerie de l’Etat malien, qui peine à collecter des impôts dans de nombreuses régions.

Et l’Agence française de développement (AFD), qui réoriente depuis 2018 ses crédits en priorité sous formes de dons vers le Sahel, « devrait doubler dans les prochaines années » sa contribution au Mali, a assuré Edouard Philippe.

« C’est important de livrer des combats pour gagner la guerre, mais c’est aussi important de construire la paix et la prospérité », a fait valoir avant la cérémonie M. Philippe, en inaugurant une vaste station de pompage d’eau près de Bamako, financée par les bailleurs internationaux.

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Image caption Trois Casques bleus guinéens ont été tués par de présumés coupeurs de route à 45 kilomètres de Bamako

La force conjointe du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso), qui après un coup d’arrêt en juin 2018 lors de l’attaque de son QG dans le centre du Mali, a été redéployé depuis à Bamako, vient de reprendre ses opérations en janvier.

« Mettre en place une coordination, cela peut prendre du temps, a fortiori avec des forces armées de niveau disparate » et malgré l’afflux de crédits, ce n’est « pas seulement lié à des problèmes d’argent », a plaidé Soumeylou Boubèye Maïga.

Au-delà des attaques jihadistes, qui depuis 2015 se sont étendues au centre du Mali ainsi qu’au Niger et au Burkina Faso voisins, le Mali est confronté à un bond de l’insécurité.

Vendredi soir, trois Casques bleus guinéens ont été tués par de présumés coupeurs de route, à seulement 45 kilomètres de Bamako.

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