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La Grande-Bretagne pour une meilleure régulation de Facebook

Le député Damian Collins a dirigé la commission d'enquête sur les "fake news" publiés sur Facebook. Copyright de l’image Getty Images
Image caption Le député Damian Collins a dirigé la commission d’enquête sur les « fake news » publiés sur Facebook.

En Grande-Bretagne, la Chambre des communes dénonce « l’échec de Facebook à mettre fin aux fake news » ou fausses nouvelles publiées sur ce réseau social.

Une commission d’enquête de la Chambre des communes, la chambre des députés en Grande-Bretagne, estime que le fondateur du réseau social, Mark Zuckerberg, n’a pas fait preuve de « leadership », ni de « responsabilité » contre les « fake news ».

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« Facebook a besoin d’une réglementation beaucoup plus stricte, avec des mesures (…) urgentes, pour mettre fin à la désinformation », déclarent les députés britanniques dans un rapport qui vient de paraître.

A cause de ce réseau social, des fausses nouvelles en provenance de puissances étrangères mettent en péril la démocratie du Royaume-Uni, s’offusquent-ils.

Copyright de l’image AFP

Image caption Mark Zuckerberg s’est adressé au Congrès américain, mais il n’est pas allé au Royaume-Uni pour parler aux députés britanniques des usages de Facebook.

L’enquête parlementaire sur les « fake news » a duré plus d’un an. Elle a été menée par la commission chargée du numérique, de la culture, des médias et des sports, au sein de la Chambre des communes.

L’enquête a été lancée à la suite du scandale dit de Cambridge Analytica, du nom d’une agence de « publication stratégique » qui avait accès aux données de millions d’utilisateurs de Facebook, dont certains auraient été utilisés pour établir le profil psychologique des électeurs américains.

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« La démocratie est menacée par le ciblage malveillant et incessant des citoyens par la désinformation », affirment les députés britanniques dans le rapport.

« Les grandes entreprises technologiques manquent à leur devoir de protection des utilisateurs, qui est d’agir contre les contenus préjudiciables et de respecter leurs droits en matière de protection des données », ajoutent les parlementaires.

Facebook accueille favorablement l’enquête

Copyright de l’image Getty Images

Image caption Selon les députés britanniques, la désinformation ne passe pas seulement par Facebook, mais aussi par certaines de ses plateformes.

Leur rapport a fait réagir Facebook. Le réseau social dit accueillir favorablement l’enquête parlementaire et promet de prendre des mesures en vue d’une « réglementation significative » des informations véhiculées sur sa plateforme.

« Nous partageons les préoccupations de la commission parlementaire au sujet des fausses nouvelles (…) Et nous sommes heureux d’avoir contribué de façon importante à son enquête au cours des 18 derniers mois en répondant à plus de 700 questions », affirme la direction du réseau social.

Elle tient aussi à rassurer les députés britanniques en ces termes : « Nous sommes ouverts à une réglementation significative (…). Mais nous n’attendons pas. Nous avons déjà fait des changements substantiels pour que chaque publication sur Facebook soit autorisée, que l’on indique qui la paie et qu’elle soit stockée dans une base de données… »

Les députés déplorent que M. Zuckerberg ne soit pas venu au Royaume-Uni pour répondre à leurs interrogations.

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Selon le rapport, la désinformation ne passe pas seulement par Facebook, mais aussi par certaines de ses plateformes dont Twitter.

Facebook, dont le siège est en Californie, a déclaré plusieurs fois qu’il s’engageait à lutter contre les fausses nouvelles. Sa direction dit travailler avec plus de 30 organismes de vérification des faits à travers le monde.

Deux de ces organismes – l’agence de presse Associated Press et Snopes, spécialisé dans le fact-checking – ont récemment mis fin à leur collaboration avec le réseau social.

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