La lutte sénégalaise, dite lutte avec frappe, est un sport traditionnel très populaire au Sénégal. Elle est aussi pratiquée en Gambie.
La lutte sénégalaise, qui était au départ un sport amateur, est devenue un sport professionnel, qui attire de plus en plus de jeunes sportifs et de spectateurs. Elle est très appréciée dans les régions de Fatick, Kaolack (centre), Kolda, Sédhiou et Ziguinchor (sud).
Des lutteurs, dans un stade de la ville de Fatick, se préparent au plus grand tournoi du pays, où la discipline sportive est un phénomène national.
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Juan Espino a découvert sa passion pour ce sport, grâce à son père. Il a reçu une formation en lutte au Brésil et en Corée du Sud, avant de jeter son dévolu sur la lutte sénégalaise. L’Espagnol est l’un des premiers étrangers à combattre dans les arènes sénégalaises, où il remporté plusieurs combats.
La lutte sénégalaise est un sport de contact qui intègre la boxe, d’où l’appellation de « lutte avec frappe ». Le lutteur peut à la fois donner des coups et recourir au corps à corps pour terrasser son adversaire.
Au-delà de sa dimension sportive, la lutte sénégalaise ou lutte avec frappes intègre une dimension culturelle et folklorique.
Les lutteurs tentent souvent d’intimider leurs adversaires avec le port de gris-gris ou en adoptant une certaine démarche lorsqu’ils entrent dans l’arène.
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Yakhya Diop ‘Yekini’, plus connu sous le nom de Yekini – en raison de sa puissance, à l’image du défunt footballeur nigérian Rachidi Yekini – est l’une des plus grandes figures de la lutte sénégalaise. Le colosse a mis fin à sa carrière de lutteur en 2016. Mais il reste près des arènes en organisant et parrainant des combats de lutte.
Jadis lutteur amateur combattant dans son village, Yekini est devenu une véritable star qui a su rentabiliser sa carrière. Il a été le champion invaincu du pays pendant une décennie et plusieurs fois champion d’Afrique de lutte sans frappe. Aujourd’hui, il est membre du Comité national de gestion de la lutte, l’organe de régulation de ce sport au Sénégal.
Les cachets des lutteurs s’élèvent à des dizaines de millions de francs CFA. Les lutteurs sont regroupés en écuries et adhèrent au Comité national de gestion de la lutte.
Le village de Dionewar, dans la région de Fatick, reconnue comme le lieu d’origine de la lutte sénégalaise. La lutte est largement pratiquée dans ses villages sérères où des tournois sont régulièrement organisés.
Des enfants qui jouent à la lutte sénégalaise, mimant les champions, ici à Kagnout (Sénégal).
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