Un vendeur de fruit soudanais est mort dimanche dans un hôpital de Khartoum, la capitale du Soudan, après avoir inhalé des gaz lacrymogène.
Selon les proches du commerçant et un comité de médecins lié au mouvement de contestation antigouvernemental, ces gaz ont été tirés par les forces anti-émeutes lors de manifestations.
« Il a été amené à l’hôpital mais les médecins n’ont pas pu le sauver. Il est mort des suites de l’inhalation de gaz lacrymogène » a indiqué à l’AFP un médecin qui a requis l’anonymat pour des raisons de sécurité.
Une foule de manifestants s’était rassemblée à Khartoum dans le quartier de Bahari (nord) en scandant « liberté, paix et justice », principal slogan de la contestation.
Selon des témoins, les forces antiémeutes ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.
« Nous n’abandonnerons pas. Nous continuerons de protester », a affirmé une jeune manifestante qui n’a pas souhaité donner son nom pour des raisons de sécurité. «
Selon des témoins, des rassemblements ont également eu lieu dans d’autres quartiers de la capitale et plusieurs manifestants ont été arrêtés par la police.
Le bilan officiel, fait état de 31 personnes mortes lors de ce mouvement de contestation. L’organisation de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW) fait état de 51 morts.