Site icon LE JOURNAL.AFRICA

Idrissa Seck : la dernière chance ?

Idrissa Seck lors d'une conférence de presse en juillet 2005 à Dakar, quelques jours avant son arrestation dans l'affaire dite des chantiers de Thiès. Copyright de l’image AFP/Getty Images
Image caption Idrissa Seck lors d’une conférence de presse en juillet 2005 à Dakar, quelques jours avant son arrestation dans l’affaire dite des chantiers de Thiès.

Très proche de l’ancien président Abdoulaye Wade avant une douloureuse séparation en 2004, Idrissa Seck veut prouver qu’il peut rebondir après son échec à l’élection de 2012.

Né à Thiès (ouest) le 9 août 1959, il a été révélé aux Sénégalais en tant que directeur de campagne de Maître Abdoulaye Wade lors de la présidentielle de 1988.

Actuel président du conseil départemental de Thiès, il a connu une riche carrière politique à l’ombre de son mentor avant une rupture violente en 2004.

Lire aussi sur les autres candidats présidents:

Macky Sall ou la fulgurante ascension politique au Sénégal

El Hadji Issa Sall, l’universitaire qui se verrait bien président du Sénégal

Copyright de l’image AFP/Getty Images

Image caption Poignée de main entre Abdoulaye Wade (à gauche) et Idrissa Seck en février 2007 au palais présidentiel, en présence de Serigne Abdou Aziz Sy, porte-parole du khalife général des tidjanes, après une violente rupture entre le lieutenant et son mentor.

Longtemps N° 2 du Parti démocratique sénégalais (PDS), il entre en disgrâce et est accusé d’avoir détourné 44 milliards de francs CFA dans le cadre de l’affaire dite des chantiers de Thiès, la ville dont il était le maire à l’époque.

Arrêté et mis en prison en juillet 2005, il sera libéré en début 2006 après voir bénéficié d’un non-lieu.

Lire aussi sur les autres candidats présidents:

Ousmane Sonko, le « patriote »

Madické Niang, réaliste ou opportuniste ?

Copyright de l’image AFP/Getty Images

Image caption Idrissa Seck, 59 ans, en est à sa troisième candidature à l’élection présidentielle.

A sa sortie de prison, il fonde Rewmi, son parti, se présente en 2007 face à Abdoulaye Wade à l’élection présidentielle et arrive deuxième avec un score de 14,86 % des voix.

En 2012, Idrissa Seck est de nouveau candidat, mais il fait un mauvais score. Avec seulement 7% des voix, il est classé 5e au premier tour du scrutin.

Lire aussi :

Trois morts dans des violences préélectorales au Sénégal

Tension entre pouvoir et opposition au Sénégal

Les candidatures de Karim Wade et Khalifa Sall rejetées

Copyright de l’image AFP/Getty Images

Image caption Les rapports sont-ils aujourd’hui à la franche rigolade entre Idrissa Seck et Macky Sall (en boubou blanc), qu’il a soutenu au second tour de l’élection présidentielle de 2012 ?

Diplômé de Sciences Po Paris et ayant travaillé dans le monde des affaires, il a occupé plusieurs postes à responsabilités aux côtés d’Abdoulaye Wade.

Ministre du Commerce, de l’Artisanat et de l’Industrie dans le gouvernement de majorité élargie mis place en 1995, il est nommé ministre d’Etat, directeur de cabinet du président de la République à l’élection d’Abdoulaye Wade en 2000.

Le 4 novembre 2002, il est choisi par Abdoulaye Wade comme Premier ministre et occupe ce poste jusqu’au 21 avril quand il est limogé. Il est alors remplacé par Macky Sall, qu’il souhaite remplacer à l’issue du scrutin du 24 février.

Le scrutin de cette année pourrait être sa dernière tentative de devenir président de la République, selon plusieurs analystes.

Mais Idrissa Seck, 59 ans, a toutes les chances de se représenter à d’autres élections, car l’âge limite des candidats à la présidence est fixée à 75 ans par la Constitution sénégalaise.

Quitter la version mobile