C’est ce jeudi le dernier jour de campagne au Nigeria. Samedi, le pays élira son président et son assemblée nationale.
Des élections de gouverneurs des Etats suivront en mars.
Le pays le plus peuplé d’Afrique fait face à une série de défis depuis son premier transfert de pouvoir démocratique il y a quatre ans.
Le président sortant Muhammadu Buhari a promis de faire passer son pays à un niveau supérieur et de faire mieux s’il est réélu.
« Nous sommes déterminés à approfondir le travail que nous avons entamé au cours de ce premier mandat afin que les actifs et les ressources de la nation continuent à être organisés et utilisés de manière à servir le citoyen nigérian », a déclaré le président sortant lors de sa campagne.
Mais à 76 ans, sa santé a suscité beaucoup d’interrogations.
Il s’est rendu à plusieurs reprises à Londres pour se soigner.
72 autres candidats sont en lice pour cette présidentielle.
Mais le principal concurrent du président Buhari vient de l’ancien parti au pouvoir, le PDP.
Il s’agit d’Atiku Abubakar qui briguera ainsi pour la quatrième fois la magistrature suprême au Nigeria.
L’ancien vice-président du pays fait cependant, face à des accusations de corruption .Mais il les rejette.
»De toutes les enquêtes menées, aucune n’a pu établir une seule preuve de corruption contre moi. Et je défie quiconque a des preuves de corruption de les présenter », a martelé Atiku Abubakar.
Quel que soit le gagnant de cette élection il aura comme premier défi de s’attaquer à l’insécurité.
Des affrontements entre bergers et agriculteurs ont coûté la vie à des centaines de personnes l’an dernier dans le centre du Nigeria.
Dans le nord-est du pays le groupe Boko Haram continue de représenter une réelle menace pour la sécurité de la population.