Les autorités guinéennes et togolaises ont interdit le débarquement dans leur pays d’une cargaison de « impropre à la consommation » et de qualité « douteuse ».
Selon elles, le navire transportant le riz en question est dénommé Oceanprincess et est venu de Yangon, en Birmanie.
Au Togo, le ministère de l’Agriculture a adressé à la direction générale du port de Lomé une note interdisant le débarquement du riz en question sur le sol togolais.
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« La documentation fournie par le navire n’étant pas conforme, nos services techniques ne peuvent pas procéder à l’inspection phytosanitaire de la cargaison en application de la règlementation phytosanitaire au Togo », est-il écrit dans cette correspondance du ministère de l’Agriculture.
« En conséquence, il est strictement interdit au navire d’engager les manœuvres de déchargement du stock au port de Lomé », ajoute le ministère.
Selon les autorités togolaises, le navire Oceanprincess est arrivé au port de Lomé le 6 janvier, avec 18 104 tonnes de « riz myanmar ».
Une source locale a déclaré à la BBC, mercredi 13 février, que le navire était toujours en rade au large du Togo.
Le riz transporté par le navire est « comestible », a soutenu un opérateur économique togolais, affirmant avoir fait faire des analyses par un laboratoire spécialisé.
De son côté, le ministre guinéen du Commerce, Boubacar Barry, affirme que cette embarcation transporte 14 000 tonnes de « riz indien » et 22 000 tonnes de « riz birman » comportant des « anomalies ».
« Vous êtes invités à procéder au débarquement des 14 000 tonnes de riz indien assujetties au respect des procédures administratives et à renvoyer les 22 000 tonnes de riz birman à votre fournisseur », écrit M. Barry dans une note adressée le 30 novembre dernier au directeur général de la société Huilerie de Guinée.
Une partie de la cargaison « était de bonne qualité », mais le reste était « moisi et impropre à la consommation », a-t-il dit à notre correspondante à Conakry.
La Ligue des consommateurs du Togo (LCT) proteste contre un éventuel débarquement de ce riz en terre togolaise.
Dans un communiqué daté du 9 janvier, la LCT « a invité les autorités togolaises à ordonner le renvoi du navire vers son pays de provenance ». Elle estime que l’interdiction de débarquer le riz au Togo « est à saluer ».