A peine cinq ans après la création de son parti politique, Ousmane Sonko a réussi la prouesse de passer au statut de candidat sérieux à la présidence; c’est du moins la perception que certains ont de lui.
Son irruption dans le champ politique se fait par la dénonciation virulente de ce qu’il considère comme des magouilles dans l’attribution des permis d’exploration pétrolière et gazière .
Moins âgé que les quatre autres candidats, Ousmane Sonko pourrait être considéré comme le candidat de la jeunesse de ce scrutin.
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Né à Thiès le 15 juillet 1974, Ousmane Sonko s’oriente vers des études de droit à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (nord), après l’obtention du baccalauréat.
Maîtrise en main, il intègre l’Ecole nationale d’administration, d’où il sort en 2001 pour travailler dans l’administration fiscale.
Sonko, lanceur d’alerte
L’activisme de cet ex-inspecteur des impôts commence dans le syndicalisme, lorsque, avec certains de ses collègues, il fonde le Syndicat autonome des impôts et domaines pour revendiquer l’amélioration de leurs conditions de travail.
Son irruption dans le champ politique se fait par la dénonciation virulente de ce qu’il considère comme des magouilles dans l’attribution des permis d’exploration pétrolière et gazière, mais aussi d’exonérations d’impôts dont auraient illégalement bénéficié les députés.
Ses sorties récurrentes sur le sujet le font passer pour le défenseur intrépide de la transparence dans la gestion des ressources naturelles, mais aussi de la justice fiscale.
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Alors qu’une partie de l’opinion voit en Ousmane Sonko un homme engagé et même un lanceur d’alerte, le pouvoir le considère comme un fonctionnaire qui viole constamment son devoir de réserve.
Cela a poussé le président de la République à signer un décret pour le radier de la fonction publique.
En août 2017, Ousmane Sonko dirige une coalition aux élections législatives et en est élu seul député; il se fait très vite remarquer à l’Assemblée nationale comme un député qui défend les intérêts du mal.
Aujourd’hui, cinq ans après avoir créé son parti, il espère transformer son capital sympathie en votes qui pourraient le propulser au sommet de l’Etat.
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