L’ancien chef de l’Etat (2000-2012), qui réside à Versailles, en France, est arrivé dans la capitale sénégalaise à bord d’un jet privé, après un an et demi d’absence.
Dans une vidéo diffusée mardi, il a appelé les Sénégalais à s' »opposer à la tenue d’une élection entièrement fabriquée », selon lui, par l’actuel parti au pouvoir, celui de Macky Sall, candidat en quête d’un second mandat.
Le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, a précisé, à la suite de l’appel lancé par l’ex-chef d’Etat, que l’élection présidentielle se tiendra bel et bien à la date prévue.
M. Wade a dénoncé aussi l’invalidation des candidatures des deux principaux rivaux potentiels de Macky Sall, son fils Karim et le maire déchu de Dakar, Khalifa Sall. Ils sont tous les deux frappés par des condamnations judiciaires.
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Abdoulaye Wade, 92 ans, regagne son pays dans un contexte où beaucoup de ses anciens alliés ont rallié des candidats de l’opposition.
C’est le cas du député Mamadou Diop Decroix, qui a annoncé mercredi son ralliement au candidat Idrissa Seck, ex-Premier ministre de M. Wade.
Madické Niang, qui a été son ministre pendant une décennie, est entré récemment en dissidence. Il est l’un des cinq candidats dont les dossiers de candidature ont été validés par le Conseil constitutionnel.
Macky Sall, qui a battu Abdoulaye Wade à l’élection présidentielle de 2012, « ignore royalement Abdoulaye Wade », selon un communiqué de son service de presse.
Élu député en juillet 2017, à l’âge de 91 ans, M. Wade a ensuite renoncé à son mandat parlementaire.