Les États-Unis ont annulé des programmes d’aide militaire destinés au Cameroun en invoquant de « graves violations des droits humains » commis par les forces de sécurité camerounaises.
Les autorités américaines disent avoir pris cette décision à la suite d’allégations de violation des droits de l’homme mettant en cause les forces de sécurité de ce pays d’Afrique centrale.
Washington exige de Yaoundé qu’une enquête soit menée sur ces allégations que les États-Unis jugent crédibles.
Les autorités américaines veulent aussi que les auteurs des violations des droits de l’homme répondent de leurs actes.
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Les programmes annulés concernent notamment la formation et les pièces détachées pour les avions de transport militaire américains C-130 appartenant à la flotte camerounaise.
Il s’agit aussi de la livraison de quatre bateaux de patrouille, de neuf véhicules blindés et d’un système de radar.
Le Cameroun, théâtre de récurrents combats
Washington retire également sa proposition faite à Yaoundé d’être candidat à un programme américain de formation de ses forces de défense.
Une quinzaine d’organisations non gouvernementales ont demandé jeudi à l’ONU d’enquêter sur d’éventuelles « violations graves des droits de l’homme » dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.
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En mai dernier, l’ambassadeur des États-Unis au Cameroun, Peter Henry Barlerin, avait accusé les forces de sécurité camerounaises d’avoir perpétré des assassinats ciblés, d’avoir illégalement détenu des individus et d’avoir incendié et pillé des villages.
Le Cameroun est le théâtre de récurrents combats opposant les forces de sécurité à des groupes armés des régions anglophones.