La force conjointe du G5 Sahel peine à recouvrer les financements promis par ses partenaires, selon les chefs d’État réunis mardi à Ouagadougou.
Malgré les retards de décaissement, les présidents des cinq pays membres annoncent avoir réussi à lancer des opérations, avec les efforts personnels des Etats membres.
Ils l’ont fait savoir au terme d’une journée d’évaluation des activités du G5 Sahel.
Les chefs d’Etat disent être satisfaits des résultats de la force antiterroriste régionale créée en février 2014.
Le Nigérien Mahamadou Issoufou, président en exercice sortant, met en exergue l' »opérationnalisation » des forces prévues pour combattre le terrorisme dans les cinq pays de la région.
Ces opérations ont été possibles grâce au financement des pays membres, dit-il.
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Les partenaires du G5 Sahel avaient promis de fournir plus que les deux milliards de dollars sollicités par la force, mais ils tardent à tenir leurs promesses, selon le chef de l’Etat burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, nouveau président en exercice de l’organisation.
Mais le diplomate espagnol Ángel Losada Fernández, représentant spécial de l’Union européenne, donne une autre lecture de cet engagement. « La sécurité du Sahel dépend du Mali », dit-il, parlant ainsi de l’un des pays du G5 Sahel les plus touchés par le terrorisme.
« Il faut que les Etats affirment leur autorité sur leur territoire », ajoute-t-il.
Le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad s’engagent à mettre fin aux attaques qui ont provoqué la fermeture de plusieurs écoles dans leur territoire.
La direction et le commandement de la force antiterroriste régionale ont été confiés au Burkina Faso par les dirigeants.