Le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra, a paraphé un accord de paix avec 14 groupes rebelles du pays, lors d’une cérémonie, mardi à Khartoum, la capitale soudanaise.
L’accord a été conclu entre le chef de l’Etat et les groupes rebelles en présence du président du Soudan, Omar el-Béchir, sous l’égide de l’Union africaine.
C’est le huitième accord de paix depuis sept ans. Il relance les espoirs de paix en RCA.
Selon l’Union africaine, cet accord de paix a été obtenu depuis samedi, après une dizaine de jours de négociations à Khartoum.
Le texte devrait être publié seulement après la signature proprement dite, qui est prévue à Bangui, la capitale de la RCA, dans les prochains jours.
Lire aussi :
L’embargo sur les armes reconduit en Centrafrique
Les rebelles prennent le contrôle d’une ville minière en RCA
Un ex-milicien de la RCA extradé vers la CPI
A Khartoum, les représentants des 14 groupes armés – issus pour la plupart issus de l’ex-rébellion musulmane Séléka ou des milices chrétiennes – ont serré la main à M. Touadéra.
« L’accord de Khartoum ouvre la voie au retour de la paix dans notre pays, il est maintenant temps d’ouvrir une nouvelle page pour la Centrafrique », a déclaré le président centrafricain.
Parlant au nom des groupes armés, Herbert Gontran Djono Ahaba, également ministre de l’Energie, estime que « les difficultés commencent maintenant avec l’application de l’accord (…) crucial pour la paix ».
Les pourparlers de Khartoum, lancés le 24 janvier, avaient été suspendus à cause de désaccords, notamment sur la question de l’amnistie des responsables de crimes et d’exactions, une requête des rebelles que le gouvernement centrafricain a toujours refusée.