Elles sont plus de deux millions de femmes vivant avec la fistule obstétricale en Afrique subsaharienne et en Asie.
Cette anomaliesévit particulièrement au sein des couches les plus défavorisées. La fistule obstétricale est une lésion qui entraîne une communication anormale entre le vagin et la vessie, ce qui provoque une perte incontrôlée d'urine chez la femme. L'écoulement permanent dégage une odeur de matières fécales et/ou d'urine. La fistule obstétricale survient à la suite d'un accouchement difficile et prolongé, sans intervention médicale dans les meilleurs délais. Lire aussi : Les naissances par césarienne ont doublé en 15 ans L'intervention chirurgicale permet de mettre fin aux pressions excessives exercées par le fœtus sur l'organisme de la femme. En l'absence de cette opération chirurgicale, la plupart des bébés meurent durant l'accouchement. La fistule obstétricale peut être considérée comme une pathologie des femmes pauvres. Ces dernières vivent souvent dans des zones rurales et n'ont pas accès aux soins ni aux structures de santé. Par conséquent, elles ne peuvent pas bénéficier d'une césarienne. La plupart des fistuleuses ignorent, par ailleurs, qu'elles peuvent être traitées. En effet, près de 90 % des cas de fistule peuvent être guéris grâce à une intervention chirurgicale. Lalla Sy, reporter pour "La Vie", le magazine santé et bien-être de la BBC, s'est rendue dans la région de Kolda, dans le sud du Sénégal. Sur place, elle a rencontré de nombreuses femmes souffrant de fistule dont Seyni Mballo, qui habite dans le petit village de Saré Kanta.