Le sommet des dirigeants de la CEA se tient dans un contexte où les rapports entre le Burundi et le Rwanda, deux membres de l’organisation, ont récemment connu quelques divergences.
Kigali se plaint de ce qu’il considère comme des enlèvements, des tortures et des expulsions arbitraires de certains de ses citoyens se rendant en Ouganda.
Pierre Nkurunziza, le président burundais, accuse son homologue rwandais Paul Kagame, d’avoir parrainé une tentative de coup d’Etat contre lui il y a plus de trois ans. Il lui reproche d’avoir formé des groupes armés pour compromettre la sécurité de son pays.
Parmi les autres membres de la CEA figurent la Tanzanie, le Kenya et le Soudan du Sud.
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Les six chefs d’Etat ne participent pas tous au sommet qui se tient dans la ville d’Arusha, en Tanzanie.
Pierre Nkurunziza enverra son premier adjoint, tandis que Salva Kiir, le président sud-soudanais, sera représenté par un émissaire spécial.
Le sommet prévu en novembre dernier a été reporté deux fois en raison du boycott du Burundi.
Pierre Nkurunziza accuse l’organisation régionale de n’avoir pas réagi à la détérioration de ses relations avec le Rwanda, que Bujumbura considère désormais comme son principal ennemi dans la région.
Le Rwanda n’est pas en bons termes non plus avec l’Ouganda voisin.
Les autorités rwandaises ont toujours nié les accusations du Burundi, tandis que l’Ouganda est resté sans réaction jusqu’à présent.
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Ce n’est pas certain que ces questions puissent être discutées lors du sommet, selon un correspondant de la BBC dans la région.
L’ordre du jour indique que les échanges porteront sur la création d’une monnaie commune et d’une fédération politique.
Mais les discussions sur une intégration plus poussée pourraient ne pas aller plus loin, à moins que des solutions à court terme ne soient trouvées à certains différends.