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Un pays pour deux présidents

Kenya Copyright de l’image Getty Images
Image caption Uhuru Kenyatta et Raila Odinga ont fini par se parler pour le bien du Kenya.

Les crises postélectorales ont conduit à un bicéphalisme de forme ou de fond à la tête de certains pays africains.

"Je suis le seul et unique président de la République". Cette expression a été entendue à plusieurs reprises alors que deux candidats au lendemain d'une élection présidentielle réclamaient la victoire.

Les crises postélectorales en Afrique naissent dans un contexte politique et électoral marqué par une crise de confiance entre les acteurs politiques.

L'opposition conteste généralement la composition de la Commission électorale flanquée la plupart du temps de la notion "indépendante".

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Cette indépendance est remise en question lorsque les hommes et les femmes qui la composent sont jugés proches du pouvoir.

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"L'enrolement biométrique présente des avantages mais aussi des manquements"

A cette première cause de suspicion s'ajoute généralement ce que l'opposition appelle la "machine à frauder".

Il s'agit de manœuvres orchestrées généralement par la majorité au pouvoir, selon les partis d'opposition, pour s'assurer un vote massif et elles prennent diverses formes.

Par exemple, au Sénégal, l'opposition dénonce les "retards" dans la distribution de cartes d'identité et des cartes d'électeur dans ses bastions au-delà du fait que le pouvoir a écarté ses principaux ténors.

En République démocratique du Congo, c'est l'introduction du vote électronique qui est considérée comme la "machine à frauder" du camp Kabila.

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En Côte d'Ivoire, des accusations de distribution de cartes d'identité à des non-nationaux fusent déjà avant la présidentielle de 2020.

Après les cas de fraudes présumées ou réelles, le contrôle de la dernière instance chargée de trancher en cas de contentieux est indispensable : la Cour suprême ou le Conseil constitutionnel.

C'est à ce niveau que la rupture s'opère pour de bon et que les tensions s'enracinent entre pouvoir et opposition.

La bataille Kenyatta- Odinga

L'Afrique retient son souffle chaque fois que Raila Odinga et Uhuru Kenyatta doivent s'affronter. Les joutes électorales entre les deux hommes débouchent bien souvent sur des violences meurtrières.

En 2008, le premier face-à-face entre les deux hommes ont conduit à la mort de plus de 1.500 personnes et fait 300.000 déplacés.

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