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Les icônes intemporelles du Reggae

Le reggae a été inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité par un comité spécialisé de l’Unesco, jeudi réuni à Port-Louis, capitale de l’Ile Maurice.

L’agence des Nations unies a souligné « la contribution » de cette musique jamaïcaine à la prise de conscience internationale « sur les questions d’injustice, de résistance, d’amour et d’humanité, et sa dimension à la fois « cérébrale, socio-politique, sensuelle et spirituelle ».

C’est une occasion de découvrir ou de se rappeler en images qui sont ces musiciens qui ont fait l’histoire du Reggae.

Bob Marley

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Image caption Bob marley a rendu populaire cette musique dont il est devenu une icône.

Le reggae, dont la candidature était portée par la Jamaïque, a émergé à la fin des années 1960.

Style musical issu du ska et du rocksteady, il a aussi intégré des influences du jazz et blues d’Amérique.

Bob Marley, né Robert Nesta Marley en 1945 et mort en 1981 d’un cancer, a pratiquement fait découvrir au monde le reggae.

Auteur, compositeur et interprète, le musicien est auteur de succès mondiaux tels que  » One love « ,  » No woman no cry  » ou « Could you be loved ».

Dépassant le seul cadre musical, il est devenu une véritable référence culturelle.

En 1980, Bob Marley accomplit son rêve de jouer en Afrique, d’abord au Gabon puis à la cérémonie d’indépendance du Zimbabwe, dernier pays africain à obtenir l’indépendance.

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Son nom a été inscrit sur le Hollywood Walk of Fame, aux Etats-Unis, après sa mort.

Il faut savoir que Bob Marley, un musicien engagé qui devient une cible, en décembre 1976, il échappe à une fusillade juste avant son concert en plein air « Smile Jamaica ».

La star est blessé mais il s’en sort mais son épouse Rita Marley reçoit une balle à la tête.

Rita Marley

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Image caption Rita Marley en concert au Musée d’art de Philadelphie aux Etats-Unis.

Rita Marley est la veuve du musicien, Bob Marley.

Elle a commencé a chanté comme artiste solo avant son mariage avec la légende du Reggae en 1966.

Rita organise et fait partie du trio de femmes (avec Marcia Griffiths et Judy Mowatt) qui a accompagné Bob Marley en studio et en concert, jusqu’à la mort du musicien.

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Peter Tosh

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Image caption Peter Tosh en concert à Oakland, California en 1978.

Avec Bob Marley qu’il rencontre en 1962, Peter Tosh est l’une des figures emblématiques du reggae.

Chanteur, guitariste, organiste et auteur compositeur de reggae, principalement, il fonde en 1963, avec Junior Braithwaite, Neville Livingston et Bob Marley le groupe vocal The Wailers.

En 1969, lorsque Bob Marley rentre des États-Unis, il fonde avec lui et Bunny le label Tuff Gong, puis Peter Tosh cosignera l’hymne contestataire « Get Up Stand Up » qu’il interprète en duo avec Marley, puis il se séparera de Bob Marley.

En 1976, il enregistre l’album Legalize It (Grammy posthume du meilleur album de reggae en 1988.

Il pose au milieu d’un champ de ganja sur la pochette de l’album.

La chanson du même nom, qui fait l’apologie du chanvre, est interdite à sa sortie en Jamaïque.

Le 11 septembre 1987, Peter Tosh est assassiné par balles à son domicile lors d’un règlement de comptes dans des circonstances mystérieuses alors qu’il allait prendre le contrôle d’une radio en Jamaïque.

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Jimmy Cliff

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Image caption Jimmy Cliff au Festival Jazzaldia en 2015 in San Sebastian, en Espagne.

Jimmy Cliff, de son vrai nom James Chambers, le Jamaïcain est un artiste reggae de notoriété internationale ouvert à d’autres formes de musique et un acteur.

Son succès à l’extérieur de la Jamaïque, son pays, a commencé vers 1969, il est connu pour ses multiples chansons à succès dont « Wonderful World, Beautiful People », « Many Rivers to Cross », « You Can Get It If You Really Want », « The Harder They Come » et « Reggae Night ».

Jimmy Cliff est l’une des rares personnalités encore en vie à avoir été honoré de l’ordre du mérite, le plus grand honneur remis par le gouvernement jamaïcain dans le secteur de l’arts et des sciences.

Sister Nancy

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Image caption La chanteuse de Reggae Sister Nancy joue à Santa Monica, Californie en 2015.

De son vrai nom Ophlin Russell-Myers, jamaïcaine, est une chanteuse et DJ de reggae, et plus précisément de dance hall.

Elle est célèbre pour avoir été la « première femme DJ » et a été décrite comme une « voix féminine dominante pendant plus de deux décennies » sur la scène dance hall.

Ses premiers pas dans le reggae se font ainsi durant son adolescence

Sa carrière s’envole littéralement avec l’album « One Two » en 1982 qui contient plusieurs succès (One Two, Money Can’t Buy Me Love, Transport Connection).

Sister Nancy finit plus tard par déménager dans le New Jersey aux Etats-Unis et y intègre une banque en tant que comptable.

Elle continue cependant d’assurer régulièrement quelques concerts et de jouer à des festivals à travers le monde et dit préférer « laisser la place aux autres sisters ».

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Alpha Blondy

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Image caption Alpha Blondy en concert à cologne en 2017.

L’Ivoirien Alpha Blondy, de son vrai nom Seydou Koné, est né le 1er janvier 1953, a étudié au Liberia puis aux Etats-Unis.

C’est là, à New York, qu’il découvre le Reggae.

Enfermé dans un hôpital psychiatrique, il y passe deux ans durant lesquels il s’accroche à la musique et à ses chansons.

Son premier disque « Jah Glory » (1983) est un succès instantané, avec un titre phare « Brigadier Sabari », chanté en dioula et inspiré par une vraie « opération coup-de-poing » de la police ivoirienne à laquelle le chanteur a assisté.

Alpha Blondy chante aussi bien en dioula, qu’en baoulé, français et anglais.

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Image caption L’Ivoirien Alpha Blondy lors d’une interview au siège de sa radio

Alpha Blondy fait beaucoup de tournées, notamment en Afrique de l’Ouest.

Ses prestations dans de grandes salles, voire des stades sont autant de rassemblements de la jeunesse.

En 1985, il sort un troisième opus intitulé « Apartheid is Nazism », hymne militant à la liberté et à la paix.

En 1999, son album « Elohim » comporte des titres rendent compte de la colère du chanteur face aux abus des politiques, face à la corruption et à la misère, « Les voleurs de la république », « Dictature » ou « La queue du diable ».

Alpha Blondy intervient beaucoup dans les débats qui concerne la vie de son pays, la Côte d’Ivoire est en proie début 2000 à une véritable crise politique.

Le reggaeman se lance dans une aventure d’un tout autre genre, en lançant en mars 2015, une station de radio à Abidjan, Alpha Blondy FM, mélange d’humour et de musique.

Les programmes laissent la place à une rubrique animée par Alpha Blondy lui-même, « Radio livre » dans laquelle il se transforme en lecteur-conteur pour les auditeurs.

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Lucky Dube

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Image caption Lucky Dube, musicien Sud-Afrique (Pays-bas) en 1991.

Chanteur sud-africain de reggae, Lucky Dube est né 1964 et mort le 18 octobre 2007 en Afrique du Sud.

Il enregistre ses premières chansons à 18 ans, avec un groupe.

Il remporte de nombreux Prix au fil de sa carrière, tant à titre personnel que pour certains de ses albums.

Aux Ghana Music Awards de 1996, il est l' »Artiste International de l’Année », et aux World Music Awards de Monte Carlo, Serious Reggae Business décroche une récompense pour l' »Album le mieux vendu ».

Lucky Dube a chanté en duo avec des artistes comme Peter Gabriel, Sinead O’Connor, Michael Jackson, Seal, Ziggy Marley, Céline Dion, Sting, etc.

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Image caption Des centaines de personnes s’étaient rassemblées le 24 Octobre 2007 à Johannesburg, pour les funérailles de Lucky Dube.

Lucky Dube est tué par balles, le 18 octobre 2007, au cours d’une tentative de vol de sa voiture dans la banlieue de Johannesburg, vers vingt heures, heure locale .

L’artiste est mort sur le coup, touché par les tirs des malfaiteurs devant son fils de 16 ans et sa fille de 15 ans.

Le jour-même, un hommage public lui est rendu dans sa ferme, près de Newcastle.

Les cinq auteurs présumés sont interpellés dans les jours qui suivent.

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Image caption Thokozani Dube reçoit un prix en l’honneur de son père Lucky Dube aux the MTV Africa Music Awards (MAMA) wen 2009 à Nairobi, Kenya.

Musique : Babushka, la rappeuse de 78 ans

Grammy Awards : le Burkina Faso à l’honneur

Tiken Jah Fakoly

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Image caption Le chanteur enregistre un tube en 2009

Tiken Jah Fakoly, de son vrai nom Doumbia Moussa Fakoly, est né le 23 juin 1968 à Odienné en Côte d’Ivoire.

Il est un auteur-compositeur-interprète et chanteur de reggae.

Il découvre assez tôt la musique reggae et monte son premier groupe, Djelys, en 1987.

Il réussit peu à peu à se faire connaître au niveau régional puis national avec ses concerts.

Tiken Jah obtient la Victoire de la musique en 2003 dans la catégorie album Reggae/Ragga/World pour l’album Françafrique.

Lors d’un festival de rap à Dakar, Sénégal en décembre 2007, Fakoly demande entre autres au président Wade de « quitter le pouvoir s’il aime le Sénégal », il parle aussi du danger que court le pays.

Fakoly est déclaré persona non grata au Sénégal.

En 2013, il sort un documentaire Sababou réalisé par Samir Benchikh sur la Côte d’Ivoire dans lequel Tiken Jah participe activement.

Il vise à promouvoir un visage positif de l’Afrique.

En septembre 2015, le chanteur ivoirien présente Racines, un album de reprises de standards du reggae dans lequel il réalise plusieurs duos avec quelques grands noms comme U-Roy ou Ken Boothe.

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