L’attaquant international congolais Pierre Ndaye Mulamba, qui détient le record de buts sur une édition de la CAN en 1974 (9 buts), est mort samedi à l’âge de 70 ans.
Il était l’ancien attaquant vedette des Léopards du Zaïre et a notamment remporté la Ligue des champions africaine en 1973 avec l’AS Vita Club et la coupe d’Afrique des Nations en 1974 avec les Léopards.
La carrière de la légende congolaise du football démarre avec la Renaissance du Kasaï où il fut de 1962 à 1964 l’un des meilleurs joueurs.
Il rejoint par la suite le club rival local du l’US Tshinkunku et évoluera sous les couleurs du club de 1964 à 1971.
Ainsi lancé, Pierre Ndaye Mulamba va faire bonne impression auprès du président de l’AS Bantou de Mbuji-Mayi.
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En 1971, M. Kamuanga, réussit à le convaincre de quitter l’US Tshinkunku. L’attaquant vif et combattif va se faire un nom une fois encore dans la capitale diamantifère du Congo alors Zaïre.
Les supporteurs du club de Mbuji-Mayi lui donneront le sobriquet de « Volvo », la voiture considéré par certains congolais comme la plus rapide pour l’époque.
Pierre Ndaye Mulamba devient au fil des rencontres une star nationale et est surnommé Mutumbula : le léopard.
En 1973, il rejoint le Vita Club de Kinshasa et scelle dans la foulée son statut de star nationale.
Il est sélectionné à maintes reprises par le nouveau coach des Léopards et brille lors de la CAN 1974 en Egypte.
Après une coupe du monde peu glorieuse en 1974 en Allemagne de l’ouest, « Volvo » reviendra finir sa carrière Vita Club qui se souvient de cette légende.
Une entrée en disgrâce
Pierre Ndaye Mulamba s’est retiré du football avec pour seul bien la maison offerte par le président Mobutu en 1974 dans le quartier de Salongo à Kinshasa.
Il tombe dans l’oublie mais la CAF l’en fera sortir lors d’une cérémonie à Tunis où il reçoit en 1994 des mains du camerounais Issa Hayatou – alors président de la CAF – une médaille pour tout ce qu’il a apporté au football africain.
Cette récompense pourtant va le faire entrer en disgrâce. Selon certains témoignages, Pierre Mulamba aurait été victime d’une attaque de bandits.
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Mais selon son propre témoignage, il a été plutôt persécuté par les « émissaires » du président Mobutu qui voulait sa médaille.
Gravement blessé lors de l’attaque, il perd son fils Tridon. Il échappe de peu à plusieurs amputations et sort handicapé de l’hôpital.
Il s’installera en Afrique du Sud où il vivra de petits métiers avant de finir comme entraîneur bénévole auprès de jeunes sud-africains.
Son apport au football africain sera de nouveau récompensé en 2009 par Sepp Blatter alors patron de la FIFA.