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Assemblée nationale : bientôt une « commission spéciale et temporaire » sur la situation d’insécurité à l’Est du pays

Depuis plusieurs années, les provinces du Sud-Kivu, Nord-Kivu et de l’Ituri sont en proie à une insécurité récurrente, due à l’activisme des groupes armés locaux et étrangers. À l’Assemblée nationale, la Conférence des présidents a adopté la proposition de la mise sur pied d’une commission ad hoc, qui sera soumise à l’approbation de tous les députés au cours de la plénière de ce mercredi 7 avril.

Cette commission est la conséquence des revendications d’un groupe de députés nationaux élus dans la partie Est de la RDC qui ont manifesté au cours de la plénière du lundi 29 mars, pour réclamer plus d’attention de la chambre basse du Parlement sur la situation sécuritaire dans cette partie du pays. Le bureau de la chambre avait alors demandé aux élus qui manifestaient de faire une « proposition concrète ».

Selon le député Gratien Iracan, auteur de cette proposition, la mise sur pied d’une commission d’enquête est une grande avancée pour la paix dans l’est du pays. Il estime que toutes les initiatives précédentes n’ont jamais abouti pour des raisons de secret défense.

« Nous allons aller au-delà de secret défense, parce que nous devons connaitre ce qui se passe réellement au sein de l’armée. Aucun député ne peut accepter qu’il y ait continuité des massacres dans l’est du pays, parce qu’on couvre un ami ou un collègue », a-t-il déclaré sur les ondes de la radio onusienne.

Juvenal Munubo député national et membre de la commission permanente défense et sécurité de l’Assemblée nationale rassure que la nouvelle commission spéciale va bénéficier de la contribution de la commission défense et sécurité.

« Il faudrait que la commission de défense et sécurité soit mise à contribution. C’est une commission spéciale qui sera constituée mais il faut aussi compter sur l’expertise de la commission permanente défense et sécurité de l’Assemblée nationale. Cela est très important et voilà donc nous attendons beaucoup de cette commission parlementaire mais il ne faudrait pas que cela soit une mission de trop, et le rapport qui va en découler, que cela ne soit pas un rapport de trop », a-t-il dit à la presse ce mercredi.

Stéphie MUKINZI

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