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Primusic 2019 : Qui sont les 6 finalistes

C’est la dernière ligne droite de la Primusic. Il ne reste plus que 6 candidats pour la finale de la compétition de musique la plus suivie du Burundi. Alors que ces finalistes se préparent pour l’échéance finale, nous nous sommes permis de les approcher pour les connaitre un peu plus. Qui sont-ils, d’où viennent-ils et surtout quels sont leurs rêves. Voici pour vous, les finalistes de la Primusic 2019.

 

Laurette TETERO, l’unique fille de la finale

Unique fille de cette finale, Laurette TETERO est une jeune fille avec un certain talent pour le chant. Derrière son air de petite fille timide, la jeune fille cache une bonne dose d’ambition.

Passionnée par le chant depuis la petite enfance, celle que tout le monde préfère appeler par son nom de famille, chante depuis l’âge de 8 ans. Surement motivée par sa cousine. Une certaine Samantha, que certains d’entre nous connaissent.

Vu son caractère timide, Laurette ne fera ses premiers pas vers la scène que très récemment. En effet, elle tient l’un des 2 rôles principales de a comédie musicale « Mémoire Eternelle » des frères Banywera jouée pour la première fois en juin dernier. Une première expérience qui laisse germer dans la jeune chanteuse des ambitions bien plus grandes.

Plus que gagner la compétition, Laurette a participé à la Primusic pour s’ouvrir le monde la musique. « J’y participe surtout pour avoir des contacts », dit-elle en souriant. La chanteuse veut se servir de la Primusic comme d’un tremplin pouvant lui faire atteindre le sommet. Son but : «  se servir de la musique et de la célébrité à des buts humanitaires ». « Ce que je veux, c’est aider les gens et je me servirais de la musique et de la notoriété que ça apporte pour y parvenir », confie-t-elle. Et ce rêve peut bien se réaliser puisqu’elle bénéficie de la sympathie du public. La preuve, elle a fini première des votes lors de la demi-finale. Un beau présage pour la jeune chanteuse.

 

Sosthène KAZE, le persévérant

Contrairement à d’autres, Sosthène n’est pas un inconnu de la compétition. Le chanteur qui représente la province de Ngozi en est à sa 3e participation. Il faut dire que le jeune artiste a du talent.

S’il a du mal à se souvenir des dates exactes, il se souvient avoir commencé très jeune. C’est au début des années 2010 qu’il décide de faire ses premiers pas en tant que musicien. Motivé par des chanteurs comme Steven Sogo, de passage dans sa province natale Ngozi.

A partir de ce moment, l’artiste en herbes qu’il est, veut faire carrière. Avec des amis, ils montent un groupe de musique et essaye de trouver un endroit où faire parler leur talent. Des amis qui à l’époque fréquentaient l’association Rock Bujumbura et qui offraient des cours de musique et de chant aux jeunes de Ngozi. Ils finiront, après plusieurs essaies, par être choisis pour jouer au bar « La Mode », toujours à Ngozi.

Venu ensuite à Bujumbura pour poursuivre ses études, Sosthène va continuer à faire de la musique en jouant notamment avec son groupe dans des soirées karaoké à l’hôtel Club du lac Tanganyika. On le verra également apparaitre sur différentes scènes, à Bujumbura et ailleurs.

En 2013, le jeune Sosthène s’inscrit à la compétition Primusic qu’il quittera lors des sélections régionales. Cela n’a rien égratigné de sa motivation et il reviendra en 2014 pour cette fois sortir lors de la demi-finale. Revenu en 2019, il assure que ce sera sa dernière participation. Et pour sortir en beauté, il vise la victoire avec de grands projets pour la suite. Single, album, clip vidéo et bien plus encore. Il est motivé à montrer au public burundais toute l’étendue de son talent et définitivement faire son nom dans l’univers musical.

 

Blaise Eloi DUSABE, le jeune

A 24 ans, Blaise Eloi a déjà 10 années de chant dans la gorge. A l’âge de 14 ans, il commence à chanter dans Cibitoke, sa province natale. Arrivé à Bujumbura en 2012, Blaise Eloi est passé par plusieurs chorales dont la chorale « Mère Miséricordieuse » de la paroisse Saint Michel et la chorale Saint Dominique du couvent des frères dominicains. Un parcours qui lui donne des qualités de chanteur à ne pas négliger. Inspiré par les artistes burundais des années 80, il a du talent à revendre.

C’est en 2014 que Blaise Eloi décide de participer à la Primusic. Une première participation qui va le voir sortir en quart de finale. Rebelote en 2019. Il participe encore une fois à la compétition. Alors qu’il va prendre part à la finale, Blaise Eloi rêve grand pour sa carrière d’artiste. Le plus est celui de contribuer à la croissance de la musique burundaise. Mais surtout toucher les cœurs et les consciences par sa musique.

 

Guy Arnett MUNEZERO, le danseur reconverti

Ce jeune chanteur de Gitega fait ses premiers pas dans la musique en 2013. Avant cela, il est surtout intéressé par la danse. De ses 13 ans à ses 18 ans, il est actif dans les groupes de danse de sa ville. Entouré d’amis chanteur, il décide de les rejoindre et de se mettre à la chanson. Il accompagne ses amis en studio, prête sa voix sur des morceaux. Si au début cela n’était qu’un loisir pour le jeune garçon qu’il est, Guy Arnett va véritablement décider d’en faire une carrière en 2018. Dans la liste de ses faits d’armes, on comptera un morceau fait avec Double Jay du label Bantu Bwoy.

C’est motivé par ses amis qu’il décide de participer à la Primusic. Pour le chanteur, c’était juste pour tenter sa chance. Un essai qui va lui sourire puisqu’il se retrouve aujourd’hui en finale de la compétition.

Son rêve est de faire connaitre les talents de l’intérieur du pays souvent oublié au profit de ceux de ceux de Bujumbura.

 

Bonke MFISUMUKIZA, le seul gars du gospel

Seul candidat gospel de la compétition, Bonke est un artiste d’un calme remarquable. La musique, il s’y met assez jeune. Surement parce qu’il est le fils d’un musicien qui a fait son petit nom dans le monde des églises anglicanes.

Inspiré par les chanteurs gospel burundais, Bonke a grandi, bercé par les chansons d’Apollinaire, Dudu T. Niyukuri ou encore Fortran Bigirimana. Des artistes qui ont forgé son identité musicale jusqu’à l’âge adulte. Comme son père, il chante à l’église. C’est un peu motivé par son frère qu’il va s’inscrire à la Primusic.

Pour la petite histoire, c’est en allant travailler qu’il va recevoir un appel l’informant que les auditions avaient commencé. Il ne se rendra pas au boulot ce jour-là.

Pour lui, la Primusic est une des vitrines les plus importantes pour un artiste. De quoi lui permettre de mettre en avant son travail.

 

Cédric TUBANE, le novice

Cédric TUBANE alias T Dric n’est pas ce que l’on peut appeler un novice. C’est même un ancien. Déjà en 2000, le gamin qu’il est à l’époque commence à prendre des cours de guitare. Au fil du temps, il s’intéresse à la production musicale. Un secteur dans lequel il travaille depuis plusieurs années. Il a notamment travaillé avec des artistes tels que Franck G-80, Lolilo, Mkombozi ou encore Emery Sun.

C’est plus tard qu’il va s’intéresser au chant et va sortir son premier morceau en 2011. Malgré toutes ces années dans la musique, faire de la musique est resté pendant très longtemps un loisir. Un passe-temps, comme il le dit. Cela ne va être le cas pendant longtemps puisque le chanteur a décidé d’en faire une carrière et de véritablement gagner sa vie. Et la Primusic est, selon lui, le premier pas vers cette nouvelle carrière. Confiant de son talent, il espère remporter la compétition et inscrire son nom dans l’histoire de la musique au Burundi.

 

Nos 6 finalistes, aux profils différents les uns des autres, vont donc s’affronter ce dimanche 28 juillet à l’ETS Kamenge. Un dernier affrontement musical soumis aux votes du public. Lui seul déterminera qui des 6 sera le vainqueur de cette Primusic 2019.

 

Moïse MAZYAMBO

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