Quand elle fait son entrée dans le monde du Tennis, Sada a 8 ans. Son amour pour cette discipline sportive va la propulser vers l’avant, lui permettant ainsi de gravir les échelons. Occupant actuellement la 12ème place du classement mondial, Sada est la seule africaine à figurer dans le top 50 des tenniswomen Junior au niveau mondial. Par ricochet, la numéro 1 au niveau africain. Agée de 18 ans aujourd’hui, elle nous fait part de ses ambitions…
De passage au Burundi (sa chère patrie) après 9 mois d’absence, cette passionnée de tennis revenait des grands tournois d’envergure internationale. Ce qu’on appelle dans le jargot du tennis « Grand Chelem ». Il s’agit de l’Open d’Australie, Roland Garros, l’US Open et Wimbledon. La participation à ces tournois a un prix à payer car il faut bien le mériter. Autrement dit, avoir un jeu de haut niveau. Puisque se retrouver aux côtés des numéros un mondiaux comme Novak Djokovic, ou encore Serena Williams nécessite un travail assidu et professionnel.
Sada aura goûté à toutes ces compétitions prestigieuses et n’arrive pas à dissimuler son assentiment. « Etre dans ces grands tournois est une fierté parce que tu as l’opportunité de rencontrer des grands dans le tennis comme Roger Federer, Raphaël Nadal, Djokovic, Serena Williams. Cela te permet d’apprendre sur eux », confie-t-elle. Et de marteler : « Mais il faut bien le mériter pour y participer ». De ce fait, elle est la seule burundaise à avoir pris part à toutes ces compétitions.
« Je veux continuer à être performante…»
Cette fierté africaine ne cache pas son ambition d’emboîter le pas de ses aînés dans le tennis. « Prochainement, quand je vais entrer dans la carrière professionnelle, j’aimerais me retrouver sur le même terrain avec Serena Williams et toutes les autres », affirme fièrement Sada.
Participant au Tournoi Grade A en Italy en Mai dernier, cette championne s’imposée dans le double et simple. A Roland Garros en juin, elle est battue en simple (1er tour) mais elle parvient à atteindre le quart de finale en double. A la fin du mois de Juin, lors du tournoi Junior grass court à Nottingham en Angleterre, elle remporte le simple et double. A Wimbledon, elle est battue en simple et double suite à l’annonce du décès de sa chère grand-mère, influant ainsi sur son moral. Elle indique que sa participation à ses tournois lui a permis d’avoir de l’ardeur. « Je veux continuer à être performante », dit-elle.
Du soutien…
« Quand tu es junior (moins de 18 ans) c’est la Fédération Internationale de Tennis qui t’aide en tout mais quand tu atteins 18 ans, tu entres dans le professionnalisme et là tu dois assurer toutes les dépenses. C’est pourquoi j’ai besoin du soutien de la part de mon pays ou de toute autre personne afin de continuer à participer dans ces grands tournois, car je veux être professionnelle ».
Profitant de ses vacances, Sada a livré un match amical le samedi 20 juillet dernier contre le tennisman burundais Ntamba Radjabu qu’elle a battu. Elle livre son regard par rapport au tennis burundais. « Ici, il y a trop de laxisme, les joueurs ne veulent pas travailler. Ce qui nous différencie des autres au niveau mondial, c’est la vision. Ils savent bien ce qu’ils font, ils ont des objectifs. Ils s’entraînent beaucoup », martèle-t-elle.
Avec de la détermination sur le terrain, Sada veut aller loin. Sa plus grande inspiration : Raphaël Nadal. Signalons que du 15 au 31 Août, elle va prendre part à un tournoi « International 18 & under GSDF Team to North America 2019 » au USA.
Fleurette HABONIMANA