Alors qu’il participe pour la première fois à la CAN, la sélection burundaise a fait preuve d’une belle performance. Affrontant le Nigéria, le Burundi était déterminé à venir à bout de son adversaire. Les Hirondelles auront tenu tête aux Super Eagles pendant un bon moment. Au regard du déroulé, le coach du Nigéria, Gernot Rohr, n’a pas caché que le Burundi était un adversaire très difficile pour le Nigéria.
Le match Burundi-Nigéria fait la une des médias locaux et internationaux.Suscitant aussi le débat du côté des amoureux du ballon rond, qui se sont amusés à analyser le déroulé. Dans les rues, dans les bus, dans nos maisons, sur les réseaux sociaux. Chacun dans son coin (même ceux qui d’habitude ne s’intéressent pas au football) a essayé de raconter tout ce qu’il a vu à sa manière. Les uns saluant le bon jeu des Hirondelles et d’autres relevant toutes les failles qui ont marquées cette belle rencontre du groupe B. En dépit de cette disparité d’opinions, toutes les parties s’accordent sur la détermination dont les joueurs burundais ont fait preuve. Une belle prestation oui, mais des erreurs à corriger…
Des joueurs à des postes inhabituels
Un fait remarqué avant le coup d’envoi de cette rencontre. Juste après la sortie des 11 de départ qui dévoile un système de jeu inhabituel (2-3-4-1). Des joueurs comme Gaël D., Berahino, Moussa Omar, Shassir, Kamsoba(excentré vers la gauche, alors que, d’ordinaire, ce n’est pas comme ça qu’il joue. Du moins en Australie) ont joué à des nouveaux postes. Ce qui les a empêché de concrétiser certaines occasions à cause de ce changement.
Les latéraux ont fait trop de dégagement de ballons, au lieu de les servir aux attaquants pour une bonne combinaison. Un défaut partagé par certains joueurs burundais qui ne parviennent pas à se temporiser en conservant le ballon.
Par conséquent, Fiston s’est battu tout seul dépourvu d’aide. Il retournait de temps en temps chercher le ballon et le faire monter. Sans doute la défense nigériane se rappellera de lui.
Un remplacement tardif
Une des failles du coach Alain Olivier Niyungeko, disent les analystes. Sorti pour le protéger d’obtenir un autre carton, Shassir devait être remplacé par un joueur capable de faire la récupération et la distribution comme lui. L’entrée de Mohamed Amissi, qui a pris la place du capitaine Berahino est intervenue trop tard (à 2 minutes du coup de sifflet final). Un mauvais remplacement qui selon les analystes prouvent que le coach n’avait pas fait une bonne lecture du match.
On évoque aussi des dégagements à l’emporte-pièce qui nous font perdre le ballon au profit de l’adversaire. Il faudrait apprendre à nos joueurs la conservation du ballon. Ajoutant que sur le flanc gauche nigérian, il y avait moyen de se frayer des passages. D’où l’entrée de Mohamed Amissi qui devait intervenir plus tôt et non dans le temps additionnel pour gêner la défense nigériane.
Au regard de tous les commentaires qui ont été formulés, le coach nigérian, Gernot Rohr a eu un mot à dire face à la prestation des Hirondelles. « Ce fut un match très difficile pour nous car cette équipe du Burundi est très organisée. Olivier, le coach, je le connais très bien et il a beaucoup d’expérience » a-t-il confié.
Ajoutant au passage que le Burundi a fait souffrir son équipe.
Du côté des adversaires, le Madagascar et la Guinée ont montré un bon jeu (2-2) hier soir pendant leur rencontre, ce qui devrait interpeller le Burundi, qui les affronte prochainement les 27 et 30 Juin. A la fin du match le sélectionneur malgache, Nicolas Dupuis, manifeste son engagement à sortir de la phase des poules. « Il va falloir travailler, se lâcher plus et se dire que c’est possible de se qualifier en huitièmes de finale », confie cet entraineur, lors d’une interview accordée à nos confrères du média en ligne www.football365.fr .
Ceci devrait mettre en garde le Burundi contre son prochain match avec le Madagascar.
Fleurette HABONIMANA
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