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Le salon industriel 2019 met l’accent sur l’innovation

Olivier Suguru, président de l’Association  des Industries du Burundi (AIB) ©Akeza.net

Ce jeudi 13 juin s’est ouverte officiellement l’édition 2019 du salon industriel. Comme lors de sa première édition en 2018, c’est l’hôtel Club du Lac Tanganyika qui accueille l’évènement. Pendant 3 jours, les industriels burundais, mais également de la sous-région, se réunissent pour échanger, partager et discuter sur les progrès, les défis et l’avenir du secteur industriel. Et pour cette édition, l’accent est mis sur l’innovation, définit comme un facteur déterminant de la compétitivité des industries burundaises.

 

Un cadre d’échange et de partage

Réunissant plusieurs dizaines d’entreprises, le salon industriel désire, avant toute chose, servir de plate-forme d’échange et de partage pour les entreprises industrielles du Burundi et de ses voisins de la sous-région est africaine.

Au cours de ces trois jours, les industriels locaux auront la possibilité d’échanger leurs expériences avec leurs homologues de l’EAC. Non dans le seul but d’apprendre des autres, ils auront la possibilité de forger des partenariats gagnant-gagnant.

Ainsi lors de cette conférence, les participants pourront, grâce à des séances thématiques et des conférences, tenter d’apporter des pistes de solution aux préoccupations des industries locales. A ainsi expliqué Mr Olivier Suguru, président de l’Association  des Industries du Burundi (AIB). Le salon vise également de promouvoir et consolider l’intégration économique du Burundi, ce qui serait un gage de développement et de stabilité.

 

Soutenir l’industrie

Dans un Burundi où l’industrie représente 17% du PIB et emploi 2% de la population, l’établissement d’une vision stratégique qui permette de favoriser une étroite collaboration entre les pouvoirs publics et le secteur. Il est important d’accompagner le secteur industriel pour soutenir la croissance et ainsi diminuer la dépendance à l’agriculture.

Ainsi, l’AIB, à travers son président, interpelle les autorités du pays pour que ceux-ci mettent, entre autre mesure, une politique nationale de l’industrialisation. Celle-ci permettrait un développement industriel efficient capable de créer de l’emploi et des richesses. A cela s’ajoute, la création d’un cadre d’échange entre le ministère de l’industrie, du commerce et du tourisme et l’AIB, l’appui au développement des chaines de valeurs, l’élimination des barrières tarifaires ou encore l’élaboration des lois contre la contrefaçon.

 

Innovation, Compétitivité et Développement

Il est aujourd’hui avéré que les sociétés ayant réussi à se hisser au sommet du développement sont celles qui ont gagnées le pari de l’innovation. Dans un monde où les nouvelles technologies jouent un rôle de premier rang dans le développement du secteur industriel, il est primordial que le Burundi et ses voisins est-africains saisissent la balle au bond en s’investissant dans l’innovation.

A ce titre, un secteur industriel fort et prospère au Burundi et dans la sous-région est celui qui saura investir dans le développement de techniques et procédés industriels innovants permettant de booster la croissance du secteur et par ricochet des économies locales et dans un large spectre de l’économie de la sous-région. Voici, en substance, ce qu’a préconisé Mr Libérat Mpfumukeko, Secrétaire Générale de la Communauté Est-Africaine. Celui-ci a dans son discours relevé le caractère impératif de l’investissement dans l’innovation.

En donnant l’exemple du Kenya qui, grâce à la création de la monnaie mobile a réussi à sortir de la pauvreté près de 2% de sa population, il exhorte les burundais mais également l’EAC de travailler dans la création de valeurs ajoutées par l’innovation en cessant d’être dépendant des innovations extérieurs.

« Nous devons changer notre programmation mentale et décider une fois pour toute d’arrêter d’être seulement un marché des innovations faites ailleurs », a-t-il mentionné.

Un secteur industriel capable d’innover et d’apporter de solutions nouvelles sera capable d’être compétitif sur le marché mondial et luttera efficacement contre la pauvreté et ainsi permettra un développement plus efficient.

C’est donc autour de toutes ces questions d’importance capitale que le salon de l’industrie 2019 s’articulera et ceux, pour un secteur industriel fort au Burundi et dans la sous-région.

 

Moïse MAZYAMBO

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