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Phénomène d’hyperandrogénie : Francine Niyonsaba va-t-elle porter plainte ?

L’athlète Francine Niyonsaba, pendant son entrainement au Jardin Public de Bujumbura.©Akeza.net

La nouvelle fait la une des réseaux sociaux. Une affaire de 3 athlètes africaines dont la burundaise, Francine Niyonsaba, la sud-africaine Caster Semenya et la Kenyane Margaret Nyairera Wambui qui viennent d’être suspendues par la Fédération internationale d’athlétisme  en raison de leur taux élevé de testostérone. Ne figurant pas sur la liste de la Ligue de Diamant tout comme ses concurrentes, Francine à travers son compte Instagram déclare qu’elle n’abandonnera pas ! Va-t-elle porter plainte ou ?

« Je sais que les gens parlent dans mon dos, mais cela ne m’arrêtera pas. Je n’ai pas demandé à naître ainsi. Qui suis-je donc ? Dieu m’a faite ainsi, j’aime qui je suis ». Des propos tenus par cette championne du 800m à la Deutsch Welle. Sans doute, cela montre que ces athlètes se sentent menacées par ce nouveau règlement de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) qui leur demande, depuis le 8 Mai 2019, de prendre des médicaments pour abaisser leur taux de testostérone élevé. Une décision jugée injuste et discriminatoire chez ces coureuses qui se voient refuser de participer au Diamond League prévue à Stockholm le 30 Mai.

Cela étant, ce nouveau règlement stipule que ces femmes hyperandrogènes devront désormais avoir recours à des traitements hormonaux en vue de réduire leur taux de testostérone sous le seuil de 5mol/L de sang.Si elles veulent être autorisées à participer aux compétitions internationales d’athlétisme, écrit Santé magazine. De son côté, Francine clame haut et fort qu’elle est née ainsi et que ses performances sont le fruit de ses entrainements intensifs et non pas une question de ses dispositions physiques.

Sur son compte instagram, elle déclare : « Ce n’est pas que je sois physiquement avantagé, non! Je mets mon talent au travail. Je m’entraîne deux fois par jour, 7 jours sur 7, qu’il pleuve ou qu’il neige. Je ne manque jamais d’entrainements, car je veux atteindre le plus haut niveau et inspirer d’autres filles et femmes et leur faire savoir qu’elles peuvent être faire plus et gravir des échelons ».

« Je ne vais pas abandonner, je vais m’adapter…Je vais gagner ! »

Quelques jours après l’annonce, Francine écrit sur son compte instagram et montre sa détermination à aller toujours de l’avant. Elle s’exprime en ces mots : « l’intelligence, c’est la capacité de s’adapter au changement, disait Stephen Hawking. Les saisons changent, les circonstances changent et les gens intelligents savent comment s’adapter au changement et atteindre leur cible. Lorsque la route devient trop mauvaise, ils mettent des chaussures adaptées. Lorsque la route est fermée, ils créent leur propre route ». Et de marteler : «  Je ne vais pas abandonner, je vais m’adapter, je vais passer à travers tous les obstacles, je vais gagner » !

Sa carrière sous menace, il reste à savoir si  cette athlète de 26 ans, Francine va porter plainte à la justice comme l’avait fait dernièrement sa rivale Semenya, qui, a vu  sa requête rejetée par le Tribunal arbitral du sport (TAS).

   A suivre…

 

 

Fleurette HABONIMANA

 

 

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