La mort inopinée de Papy Faty au Swaziland, joueur burundais, a choqué beaucoup de personnes. Que ce soit dans son pays natal ou dans tous les clubs où il est passé. Papy Faty était un joueur déterminé et passionné comme le racontent certains de ses anciens coéquipiers. L’un d’entre eux qui était en train de disputer le match aux côtés de Papy pendant lequel celui-ci s’est effondré, s’est confié à nous.
Un grand choc
Innocent Jere est l’un des coéquipiers de Papy Faty à Malanti Chiefs. Très touché par la nouvelle et témoin de la scène, cet originaire du Malawi a témoigné à quel point perdre cette légende est un coup fatal. « Je l’ai vu s’effondrer devant moi sur le terrain pendant les 30 ou 35 minutes du jeu alors qu’avant le match on se taquinait, on rigolait. Il allait bien, aucun signe d’alerte. Après s’être effondré, il a été transporté d’urgence à l’hôpital mais il était déjà mort. Nous sommes profondément touchés. La passion qu’il avait pour le football était d’un autre niveau», confie-t-il.
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Se confiant sur sa personnalité, son coéquipier Innocent indique : « Papy était juste un joueur complet, il était un travailleur acharné, il avait une mentalité de gagnant, une personne très encourageante, avec beaucoup d’espoir avec lui sur ce qu’il fait. Il coordonnait de temps en temps les entraînements et pendant les matchs. A vrai dire, il avait en lui le leadership inné ».
En ce qui concerne son problème cardiaque, Innocent dit avoir discuté de ça avec Papy. « Je me souviens qu’il m’en a parlé une fois. Après je lui ai demandé de me dire pourquoi il n’a pas écouté les médecins et l’entraîneur. Mais sa réponse m’a montré qu’il voulait jouer encore. Sa passion pour le jeu donnait l’impression qu’il avait encore quelque chose à offrir à son jeu ».
Sa santé était un sujet sensible. Son coéquipier indique « Il y a 3 à 4 mois qu’il est venu dans le club, après avoir été chassé du Real Kings, un club de première division sud-africaine parce qu’il avait refusé d’être opéré ce problème de cœur. Alors c’était un type de sujets que je ne pouvais pas simplement aborder avec lui. Il allait bien, en forme et fort. Il était heureux de se sentir bien. Et moi la seule chose que je devais faire était d’être positif avec lui ».
Fleurette HABONIMANA
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