CAN2019 : Quelles sont les chances des Hirondelles ? ©Akeza.net
Le 22 juin prochain, la sélection nationale burundaise de football jouera son premier match de la CAN2019. Si l’heure est encore à la joie de voir le Burundi prendre part (pour la première fois) à une phase finale de cette prestigieuse compétition, il n’en reste pas moins que celle-ci soit un défi. En effet, si « Intamba mu Rugamba » se retrouve dans une poule abordable sur le papier, l’aventure ne garantit pas d’être de tout repos. Alors qu’elle sera aux côtés du Nigéria, de la Guinée et de Madagascar pour cette première phase, voyons ensemble – au vue des performances de nos joueurs, mais également de leurs adversaires – quelles seraient les chances de cette équipe que nous louons désormais.
Les adversaires
- Nigéria
Absent lors des 2 dernières éditions, le Nigéria fait son grand retour à la Coupe d’Afrique des Nations. Avec l’une des meilleurs attaques de la phase des qualifications, l’équipe fait office de favori dans cette poule et devrait naturellement sortir première de celle-ci. Enfin sur le papier. Trois vainqueurs de la CAN (dont leur dernier titre en 2013), le Nigéria en est à sa 17 ème participation.
Il faut dire qu’elle affiche de bonnes statistiques. Quatre victoires, une défaite et un match nul lors des éliminatoires, les Super Eagles ont fini premier de leur poule avec 14 buts marqués. Une attaque prolifique qui a de quoi intimider ses adversaires.
L’équipe saura compter sur des jeunes comme Samuel Kalu ou Alex Iwobi mais également des joueurs expérimentés comme John Ogu ou encore le milieu de terrain de Chelsea Fc, Victor Moses. Sans compter un certain Odion Jude Ighalo, buteur providentiel de cette sélection nigériane lors des qualifications avec 6 buts.
Le Nigéria sera donc un adversaire de poids qu’il ne faudra pas prendre à la légère. Notons qu’elle reste sur une victoire que l’Egypte en Mars dernier.
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- Guinée
Contrairement à nos chères Hirondelles, le « Syli National » est loin d’être un novice. Avec 11 participations, l’équipe a l’habitude de la compétition. Quart de finaliste en 2015, la Guinée a des arguments à faire valoir lors de cette CAN en Egypte. Avec 3 victoires et 3 nuls lors des éliminatoires, le Syli National a réussi à finir premier de sa poule devant la Côte d’Ivoire.
Quoi qu’elle ne dispose pas d’une attaque des plus explosives (8 buts marqués pendant les éliminatoires), la Guinée néanmoins reste une équipe à prendre avec le plus grand des sérieux. Relativement jeune, cette équipe pourra poser des problèmes. Avec des joueurs tels que François Kamano, Mohammed Lamine Yattara ou encore Ibrahima Traoré, la défense burundaise devra faire attention. Le Syli National reste tout de même une série de 3 matchs et 2 victoires sur ses 5 dernières rencontres.
- Madagascar
Petite nation qui fait ses premiers pas à la CAN. Le Madagascar, à l’instar du Burundi va connaitre sa première expérience africaine. Son parcours lors des éliminatoires est plus qu’honorable. Alors qu’elle se retrouvait dans la même poule que le Sénégal, « Les Bareas » (surnom de l’équipe nationale) ont réussi à tirer leur épingle du jeu en finissant second devant la Guinée Equatoriale et le Soudan. 3 victoires, 2 défaites et un match nul pour un total de 10 points avec 8 buts marqués et 8 buts encaissés.
Au vue de ces performances, Madagascar parait prenable. Néanmoins faudra faire attention puisqu’il compte dans son effectif quelques joueurs d’expériences tels que le lyonnais Jérémie Morel ou encore le rémois Thomas Fontaine. Deux joueurs qui tiennent la défense centrale de cette jeune équipe.
Il faudra donc être prudent.
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Les chances des Hirondelles
Comme les Bareas, les Hirondelles du Burundi vont participer, pour la première fois à une phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations. Une compétition de prestige qui voit s’affronter l’élite du continent. C’est donc en véritable novice que les burundais vont se rendre en Egypte en juin prochain.
Cependant, les joueurs d’Olivier Niyungeko, entraineur de l’équipe nationale, n’ont pas à rougir. Il mérite bien leur place à cette compétition au vue de leur performance. Mais s’y retrouver ne suffit plus désormais pour les Hirondelles. Il ne faudra pas faire palle figure lors de cette compétition. Et pour cela, les burundais ont les armes qu’il faut pour batailler avec fierté.
Avec une attaque qui a su faire ses preuves (11 buts marqués) et une défense qui a su tenir tête aux attaques maliennes et gabonaises, le Burundi a les arguments. Fiston Abdul Razak, Saido Berahino et Selemani Ndikumana ont largement les capacités de prendre d’assaut les défenses Malgaches, Guinéennes et Nigérianes et créer le danger. Ils pourront compter sur les capacités techniques de Gaël Bigimana et Cédric Amisi (buteur face au Gabon, le 23 mars dernier) pour assurer le milieu de terrain. Des capacités qui ont fait leurs preuves lors des dernières rencontres contre le Mali et le Gabon.
En défense, Omar Ngando, Frédéric Nsabiyumva, Karim Nizigiyimana, et le jeune gardien Jonathan Nahimana auront la lourde tâche de garder la cage inviolée.
Mais il y a également des ressources sur le banc des Hirondelles. Des jeunes joueurs tels que Shassir Nahimana ou encore Mohammed Amisi sauront apporter le soutien qu’il faut à la sélection pour tenter de s’assurer une qualification pour le prochain tour.
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Bien évidemment, il revient à Olivier Niyungeko, coach de cette sélection, de veiller à prendre les dispositions tactiques qui s’imposent pour que les Hirondelles fassent une belle campagne. Certes, les prévisions ne sont que théoriques et il faudra du travail aux joueurs burundais pour satisfaire les aspirations de sa population qui rêve d’un grand Burundi à la prochaine CAN.
Vivement le 22 juin pour le premier match face au Nigéria.
Moïse MAZYAMBO