Après avoir travaillé pour de grands groupes industriels comme L’oréal, Engie, Orange et bien d’autres, Yves Rumuri, se lance à son propre compte avec la création de l’application Callhome. Avec cette application, cet ingénieur en informatique natif du Burundi compte donner peau neuve aux appels vers l’étranger et ce, depuis Paris.
Depuis sa dernière visite du bercail en 2011, Yves décide de travailler sur le développement des solutions de logiciel informatique. La première étant de permettre à la diaspora africaine de rester en contact avec leurs familles respectives. « J’ai remarqué que la diaspora africaine en générale, en particulier nous burundais, rencontre beaucoup de problèmes, pour rester en contact avec la famille qui est restée au pays » nous fait savoir Yves Rumuri.
Une solution des plus simples, Callhome
En 2011, il décide de mettre à contribution ses connaissances informatiques et se penche sur une solution mélangeant technologie à l’existant. Yves Rumuri propose une solution, une application qui serait téléchargeable sur Android ou sur IPhone. Callhome -son application- utiliserait internet (VoIP) pour la personne qui appelle (étant à l’étranger) et pas besoin d’internet (ni d’un Smartphone d’ailleurs) pour celui qui reçoit l’appel (en Afrique).
Sept ans plus tard, l’application Callhome est lancée en France, puis aux Etats-Unis et partout ailleurs. Bonjour les faibles coȗts d’appel, du transfert de crédit et même une recharge de crédit.
Comment ça marche au fait?
Le téléchargement de l’application est gratuit et accessible partout dans le monde. Avec Callhome, on peut recevoir un appel sans pour autant avoir un Smartphone ou même internet. On peut également transférer du crédit à une personne qui utilise Callhome.
« Telle qu’elle est conçue l’application, je l’ai voulu facile d’utilisation. Une maman de 60 ans qui ne sait pas lire et écrire, ouvre l’application arrive directement sur un clavier comme les téléphones anciens et vérifie si elle a du crédit ou pas sur le même clavier, compose le numéro qu’elle souhaite appeler en général sur un papier, compose le numéro et hop c’est parti, l’appel est déjà en cours. Les coûts appliqués sont les moins chers du marché, grâce aux partenariats faits par les opérateurs africains » explique Yves Rumuri.
Autre avantage, l’utilisateur de Callhome peut recharger le téléphone sans nécessairement avoir l’application.
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Callhome au cœur de la vie quotidienne de ses utilisateurs
L’application Callhome se veut au cœur de la vie quotidienne de ses utilisateurs. « Callhome se veut comme un label où les gens utiliseraient Callhome pour aller faire les courses. Une personne de la diaspora enverrait des crédits Callhome et l’autre personne irait dans un magasin qui accepte les crédits Callhome et fairait ses courses ou paierait ses frais médicaux avec Callhome » renchérît Yves.
Avec un effectif de 11 personnes, l’entreprise d’Yves prend de l’ampleur. Trois mois après la commercialisation officielle de l’application, Callhome compte 5000 utilisateurs dont 15% du Burundi. La prochaine étape est l’expansion des utilisateurs dans le monde entier. « On cherche la barre de 100.000 utilisateurs avec la fin de cette année. La majorité des utilisateurs sont concentrés en France (60%), d’autres sont au Burundi, aux USA et en Suède».
Miranda AKIM’