Avoir un talent est une chose et pouvoir l’exploiter en est une autre. En ce moment, certains jeunes participent à de nombreuses activités qu’elles soient artistiques, sociales ou sportives. Cependant le grand défi reste celui de trouver un lieu de répétition, d’entrainement ou même de rencontre pour ces jeunes. L’école fondamentale Stella Matutina est depuis un moment devenu ce lieu de toutes les rencontres pour des jeunes en quête d’espace de pratique. Un lieu qui signifie beaucoup pour eux.
Située dans le centre-ville de Bujumbura, Stella Matutina est plus qu’une école fondamentale. Elle renferme plus d’une qualité. Ce lieu permet aux jeunes d’exploiter leurs talents, de partager différentes connaissances dans différents domaines, ou de contribuer au développement de leur société. Une chose est sûre, ce lieu vaut plus que de l’or pour ces jeunes.
L’étoile du matin éclaire une jeunesse motivée
Les matins, l’école fondamentale Stella Matutina comme tant d’autres écoles, dispense des cours aux élèves. Vers 17h, apprentissage et partage continuent mais cette fois sous d’autres angles. Acteurs, Karateka, clubs d’Anglais, club croix rouges, l’association centre YBSP etc. Une jeunesse au besoin de créer un monde meilleur se réunit à cette école selon l’horaire de chacun des groupes. En salle ou en plein air, de riches activités s’y déroulent. Des pièces de théâtre se créent et se préparent, des notions en premiers secours sont partagées, des enfants de la rue y sont nourris les dimanches, des scouts et girls scouts s’y rencontrent, les langues étrangères y sont apprises et maitrisées, des corps sont entretenus à travers des disciplines sportives tel le Karaté, et plus encore. Le tout par et pour la jeunesse.
Soutenir ces jeunes, c’est soutenir le pays
Pour la directrice de l’école fondamentale Stella Matutina, Inamahoro Marie Claire, soutenir ces jeunes c’est en quelque sorte contribuer au développement de la société. Pour elles, leurs activités intéressent tout le monde. « Il m’arrive aussi de passer dans le club d’Anglais et d’apprendre une ou trois choses. L’anglais par exemple est très important, d’autant plus que l’on est dans la famille East African Community », nous dit-elle. Madame Marie Claire considère qu’ouvrir les portes à ces jeunes, c’est également encourager un bon encadrement des enfants et de tous ceux qui y viennent. « Ces activités encadrent des enfants et des jeunes y compris des fois nos élèves. Pourquoi irais-je refuser que l’on apprenne aux jeunes les premiers secours ? L’organisation YBSP donne à manger aux enfants de la rue et c’est une bonne œuvre », explique-t-elle. « D’ailleurs, quand est-ce qu’aura lieu votre pièce de théâtre ? » interrompt-elle avec un léger sourire, s’adressant à un jeune acteur comédien croisé sur les lieux.
L’accès à de tels endroits reste un grand défi. Toutefois, une idée explorée vaut mieux que milles idées jamais révélées. Avoir plus d’espaces culturels ou d’encadrement et investir dans les potentialités de ces jeunes n’en seraient pas une mauvaise.
Huguette Izobimpa
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