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La nouvelle génération des karatekas burundais : Rencontre avec Marvella ITEKA

Même si il est connu (à tort) pour être un sport violent, le karaté continue d’envoûter certains jeunes burundais et les filles ne sont pas épargnées par cette vague. On les voit s’entrainer dans différents endroits. Nous avons rencontré Marvella Iteka, une passionnée de cet art martial. Elle nous raconte son engouement pour cette discipline sportive. Son plus grand rêve : devenir « ceinture noire ».

 

Ses débuts

Agée de 23 ans, Marvella est une jeune burundaise évoluant dans le monde du karaté au Burundi. Amoureuse de cet art martial, Marvella veut toujours aller de l’avant et progresser dans cette discipline sportive. Quand elle décide de se lancer dans ce sport de combat, elle se heurte à des difficultés qui ne l’ont pas découragé : « J’ai commencé à faire du karaté en décembre 2015. Avant je jouais au basketball et je faisais également la natation. Il faut dire que mon début était vraiment difficile, j’ai rencontré quelques problèmes d’adaptation face à mon nouveau sport. Mais petit à petit je me suis adaptée grâce aux instructions de mes professeurs », raconte-t-elle. Les préjugés n’ont pas manqué au rendez-vous, en lui faisant comprendre que c’est un sport réservé aux garçons.

Ceinture verte de Karaté, Marvella a déjà pris part à différentes compétitions nationales. « J’ai participé au championnat national de karaté en 2016, au Karaté Sport Solutions à Ngozi, à la coupe de l’indépendance en 2017 ». Parmi les 4 styles du karaté dont Shotokan, Goju-ryu, Shito-ryu, Wado-ryu, Marvella a choisi le shotokan car dit-elle ce style la passionne beaucoup. Elle s’entraine 3 fois la semaine à l’école française de Bujumbura et a déjà décroché 4 médailles depuis ses débuts.

Pourquoi le choix du karaté?

« C’est un sport qui enseigne la discipline, la politesse et le respect. Mais également ce sport a plus d’importance pour les pratiquants parce qu’il éduque le corps et l’esprit de telle sorte qu’ils puissent trouver une réponse appropriée à toute forme d’agression (le self-défense). Il met à la disposition du pratiquant un éventail technique très large basé sur l’utilisation des armes naturelles du corps humain : pieds, poings, genoux, etc », confie la jeune karatéka.

Secrétaire de la commission des femmes karatéka au sein de la Fédération Burundi de Karaté (Febuka) Marvella voudrait progresser jusqu’à la ceinture noire. « Au Burundi, nous avons 4 femmes qui détiennent la ceinture noire dont Annick, Nadia, Anitha et Sifa. C’est pour cela que je voudrais foncer dans ce sport et faire plus. Le karaté est un sport comme tous les autres même si il y a ceux qui pensent qu’il est violent. J’encourage les jeunes filles à pratiquer ce sport massivement», fait savoir Marvella.

 

Fleurette HABONIMANA

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