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Afrique : les femmes en déficit des études des sciences, technologie, ingénierie et mathématique(STIM)

Une femmes en ingegnerie

Parmi les obstacles , on rencontre la non maitrise de disciplines, la discrimination à l’école et au travail…Heureusement, des initiatives ont été déjà lancées dans la région, comme celle de la RSIF (Fonds Régional pour les Bourses d’Etudes et l’Innovation).

En Afrique subsaharienne, seulement 30% des scientifiques de la région sont des femmes.

Depuis 2018, 30 femmes ont déjà bénéficié du RSIF et d’ici septembre 2021, 44 femmes supplémentaires devraient rejoindre le programme. Ce programme représente ainsi 40 % de l’ensemble des boursiers.

Les obstacles observés face à ce fléau

Des études  ont mis en évidence plusieurs facteurs expliquant cette sous-représentation des femmes dans les STIM.  Stéréotypes négatifs sur les capacités des filles et des femmes à maîtriser ces disciplines, discrimination à l’école et au travail. Aussi, un partage traditionnel des rôles qui impose aux femmes d’assumer la majeure partie des responsabilités domestiques. Ce qui leur laisse moins de temps pour travailler dans un laboratoire, assister à des conférences ou se constituer des réseaux.

Il est donc essentiel d’éliminer ces obstacles pour réduire l’écart entre les sexes et donner aux femmes les mêmes chances. Egalement qu’aux hommes de réussir dans les domaines scientifiques.

Dans les boursières figurent de jeunes femmes dynamiques comme la Kényane Jacinta Okwako et la Sénégalaise Fatoumata Thiam.  Elles mènent des recherches prometteuses sur les matériaux pour l’énergie solaire et l’utilisation de l’internet et de l’intelligence artificielle. Enfin pour une agriculture durable.

A lire : Covid-19: quelle est la place des femmes dans la relance économique post-covid-19 ?

Leur souhait étant boursier

Jacinta qui enseigne à l’université, souhaite que ses recherches débouchent sur la mise sur le marché de matériaux économiques. Ceci va permettre à tout un chacun d’acquérir des panneaux solaires pour s’alimenter en énergie. Elle rêve d’une Afrique où l’énergie soit accessible à tous. En tant qu’enseignante-chercheuse à l’université, elle veut stimuler la réflexion de ses étudiants. Pour faire éclore des idées innovantes et réaliser des progrès dans le domaine énergétique.

Quant à Fatoumata, elle travaille sur l’utilisation de l’internet des objets et de l’intelligence artificielle. Pour la conception d’un système d’irrigation automatisé et auto-optimisé au Sahel. Ses recherches visent à faciliter l’accès à l’eau pour les agriculteurs d’une région où les pluies sont rares et la météo erratique. Il s’agit non seulement d’améliorer les récoltes mais aussi d’économiser l’eau.

La contribution des femmes à la science est indispensable

Elles peuvent trouver leur place en tant que dirigeantes et apporter des solutions nouvelles à des problèmes de développement complexes.  En Afrique, l’exemple de scientifiques éminentes comme Wangari Maathai écologiste passionnée qui a reçu le prix Nobel de la paix. Aussi Francisca Nneka Okeke brillante physicienne  travaille sur les changements climatiques. Elle montre que leur voix et leurs travaux peuvent avoir un impact fort sur la société et le développement durable des pays.

Il est donc impératif d’encourager les femmes à développer leurs talents dans les disciplines scientifiques, afin de favoriser l’émergence. D’autres femmes influentes capables de montrer la voie, et ainsi tirer profit de leur inventivité, de leur expertise.

A lire aussi : Fonds régional de bourses d’études et d’innovation PASET 2020/2021 pour les doctorants d’Afrique subsaharienne (entièrement financé)

Blandon Uwamahoro

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