ECONOMIE

Afrique : le patriarcat rencontre la gérontocratie à la maison fiscale

By LE JOURNAL.AFRICA

October 11, 2021

Peu de femmes africaines participent aux administrations fiscales sur le continent. Seules quatre femmes africaines sont commissaires générales des administrations fiscales. Trois de ces femmes sont  Jeanette Chanda Makgolo, Véronique Herminie et Amelia Muendane. Elles dirigent des administrations fiscales des pays de Botswana, Seychelles et Mozambique respectivement. Le Cap Vert a aussi une femme au poste de directrice générale des douanes. Certaines femmes pensent à la discrimination basée sur le genre.

“La fiscalité a un impact énorme sur le développement. Il est important que les femmes fassent partie des processus de prise de décision et de l’élaboration de politiques”, plaide Nana Akua Mensah, conseillère en politique fiscale de l’Autorité fiscale du Ghana. 

Les femmes africaines ne participent pas activement en politique et à la vie publique. Elles ne font pas grand feu en étudiant et manquent des diplômes qualifiés. Selon Mensah, la promotion du leadership féminin devrait passer par une éducation de qualité.

Dans certains pays Africains, les lois excluent la femme à participer dans l’administration fiscale. D’après Micheline Ilboudo, Inspectrice divisionnaire des douanes du Burkina Faso, pour travailler en administration douanière, la loi disait : “ il faut avoir fait le service militaire, être de sexe masculin”. Ilboudo révèle de l’exclusion sexuelle dans ces institutions.

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La solidarité peut changer la donne.

“Il n’est pas facile d’être une femme africaine dans ces espaces traditionnellement masculins. Il est important que nous nous efforcions et que nous fassions notre chemin ici”, dit Mensah aux autres femmes.

Les Africaines qui travaillent dans le domaine fiscal ont fondé un réseau des femmes africaines en fiscalité l’AWITN (African Women in Tax Network). Mensah souligne que ce réseau lui offre l’occasion d’interagir avec d’autres femmes du continent en matière de fiscalité. Elle mentionne que le réseau permet à ces femmes de partager des expériences et d’apprendre les unes des autres.

Pour s’élever à des postes d’administration, les africaines doivent “se battre elles-mêmes, se former et être solidaires”, selon Ilboudo. Ndinaye Charumbira, Responsable des politiques à l’Union africaine recommande aux femmes de briser les barrières. “En s’exerçant à la forge, elles deviendront forgeron”.  Charumbina suggère que chaque femme leader porte sous son ombre, une jeune fille pour l’inspirer.

Le leadership féminin fait face à des lacunes sur le continent africain. Le manque d’expérience pour ces postes d’administration fait de ces postes un rêve d’avenir.

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Eric Niyoyitungira