Ces dernières années, la violence s’est intensifiée à proximité directe des corridors au Togo. Entre 2019 et 2021, plus d’un tiers des attaques enregistrées dans la sous-région ont eu lieu près des corridors routiers. Ainsi, les transporteurs sollicitent un plan sécuritaire.
Massata Cissé, originaire de Burkina Faso, en Afrique de l’Ouest est conductrice de poids lourd depuis plus de 30 ans. Elle a travaillé pour plusieurs compagnies de la sous-région, transportant des tonnes de marchandises au Bénin, Burkina Faso. Elle dénonce l’insécurité sur les routes.
Pour Massata, il faudra aussi moins de formalités pour faciliter les voyageurs. Tout en assurant une meilleure sécurité routière. Ce qui va favoriser un bon échange commercial.
« Nos conditions de travail ont beaucoup évolué, mais il reste des progrès à faire. Il faudra entièrement transformer les grands corridors routiers en autoroutes. Créer des contournements pour que les camions ne traversent pas les villes […]», a-t-elle expliqué.
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Les infrastructures de transports reste encore un gros défi
Certes, des efforts importants déployés ces dernières années. Mais la mise en place des infrastructures de transports reste encore un gros défi à relever.
« En tant que femme, ce n’est pas toujours facile de passer de longues heures sur la route. Nos corridors ne disposent pas d’assez de points d’arrêts équipés de toilettes et d’installations décentes. Je suis souvent obligée de me laver derrière mon camion », confie-t-elle.
En effet, l’insécurité s’ajoute à ces défis logistiques. Ces dernières années, la violence s’est intensifiée à proximité directe des corridors. Entre 2019 et 2021, plus d’un tiers des attaques enregistrées dans la sous-région ont été observés.
« Tout le monde est conscient de tout cela. Il faut un plan sécuritaire clair parce qu’il y a souvent un amalgame entre le contrôle sécuritaire et des documents », insiste Ibrahim Abdou, directeur exécutif de l’Union nationale des transporteurs au Togo. « Nous voulons un corridor sécurisé où il y a moins de tracasseries, et plus de fluidité. Pour améliorer la compétitivité de nos ports et de nos entreprises ».
Pour apporter des réponses, le Burkina Faso, Niger et Togo, préparent un projet régional sur le corridor économique Lomé-Ouagadougou-Niamey. On améliore la connectivité régionale et le développement des infrastructures socio-économiques pour les communautés fragiles vivant le long de cet axe.
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Chris Golden Irambona