Dans une correspondance adressée au secrétaire général de l’ONU, la coalition Laumuka affirme que l’accord cadre d’Addis-Abeba a été signé avec un déséquilibre en défaveur de la RDC.
« Tout le monde est d’accord qu’il y a neuf ans, une fenêtre d’opportunité s’était ouverte pour permettre la mise en place des réformes. Cependant, dès le départ, plusieurs observateurs avaient pensé que l’accord d’Addis-Abeba comportait de graves lacunes. A titre d’exemple, cet accord ne mentionnait des engagements spécifiques que pour la RDC. Le Burundi, le Rwanda et l’Ouganda – qui ont tous des problèmes internes à la base de la déstabilisation de la RDC – n’ont pas été inclus ou responsabilisés », peut-on lire dans cette correspondance.
À travers la même voie, la coalition Lamuka s’interroge sur le « comment peut-on raisonnablement exiger de la RDC qu’elle renforce la coopération régionale, y compris par l’approfondissement de l’intégration économique avec une attention particulière portée à la question de l’exploitation des ressources naturelles? ».
Dans la même correspondance, Martin Fayulu et Adolphe Muzito soulève quelques accords signés mais non respectés 9 ans après.
De plus, développent-ils, neuf ans après la signature de cet accord, nous n’avons toujours pas concrétisé les trois premiers engagements :
- Ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures des Etats voisins ;
- Ne pas entretenir, ni fournir aucune assistance ou soutien quelconque aux groupes armés ;
- Respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale des États voisins.
Notons que le Chef de l’État, Félix Tshisekedi, ouvre ce jeudi 24 février, la 10è réunion d’évaluation de l’accord cadre d’Addis-Abeba à la cité de l’Union Africaine à Kinshasa. Plusieurs Chefs d’États et de gouvernements africains prennent part à cette assise.
Bernard Mpoyi